Le 11 juin dernier, j’étais conviée par Agnès Gayraud alias La Féline à participer à une création autour de son prochain album Vie future dans la petite salle intimiste de la Maison de la Poésie, en compagnie de trois autres écrivains : Blandine Rinkel, Cloé Korman et Vincent Message. Agnès y dévoilait, seule à la guitare et accompagnée de bandes enregistrées (et parfois des chœurs de Blandine) les chansons de ce très bel album à paraître à l’automne, tandis que nous lisions des textes en résonance avec leurs thématiques. J’avais choisi d’écrire pour l’occasion un court texte intitulé « J’ai rêvé du futur », en écho à l’un des thèmes de l’album, qui se projette à court terme dans un futur inquiet. Ma lecture s’accompagnait d’une version instrumentale du single « Palmiers sauvages » qui pose le décor et le situe en 2034, entre réchauffement climatique et certitude d’une catastrophe en approche.
Ce fut une soirée mémorable, magique et intense. Inédite aussi pour moi qui ai peu l’habitude de ce genre d’exercice hors du contexte des concerts des Deep Ones : j’admire depuis des années la musique de La Féline, particulièrement l’album Triomphe pour sa dimension fantasmatique et ses thématiques originales (je lui avais d’ailleurs consacré une chronique et une interview sur Le Cargo !), et je serais de toute manière allée voir ce concert si je n’y avais participé. Lire ce texte en public a été en soi un moment très fort, mais vivre de l’intérieur ce concert si particulier, ce premier dévoilement des morceaux, était peut-être encore plus marquant. J’en garde le souvenir d’émotions intenses, d’un sentiment très fort d’empathie lors des morceaux consacrés au deuil d’un proche, évoqué l’instant d’avant dans un enregistrement bouleversant de la mère d’Agnès évoquant le disparu.
Deux de mes camarades du Cargo, Ben Gaston et Philippe Ache, étaient dans le public et ont consacré un article à cette soirée avec les photos de Ben et les mots de Philippe, que vous pouvez lire ici même.
Vie future a déjà beaucoup tourné chez moi pendant la préparation de ce projet, mais il sortira officiellement en octobre, accompagné notamment à Paris d’un concert au Café de la Danse le 12 décembre (vous m’y verrez probablement dans le public). Je publierai sans doute ultérieurement sur le blog le texte écrit à l’occasion de cette création.