Biographie


(c) Vinciane Lebrun

L’histoire commence en novembre 1976 à Dunkerque, où j’ai vécu toute mon enfance et mon adolescence. Vers 17 ans, influencée par mes lectures du moment (H.P. Lovecraft, Lisa Tuttle et les anthologies Territoires de l’inquiétude), je commence à rédiger des nouvelles fantastiques et je me découvre une vraie affinité avec ce format. Ma première nouvelle publiée, « Le nœud cajun », voit le jour pendant l’été 1998, à Paris où je me suis installée pour ma dernière année d’études. Elle paraîtra deux ans plus tard dans l’anthologie De minuit à minuit aux éditions Fleuve Noir.

En 2002, après quelques petits boulots et trois années passées à jouer les standardistes en hôtellerie, je décroche un premier contrat de traduction grâce aux éditions Bragelonne et deviens traductrice à temps plein. La même année, trois projets d’écriture voient le jour coup sur coup, en partie par hasard puisque leur rédaction s’est étalée dans le temps. Nestiveqnen publie mon roman Trois pépins du fruit des morts (2003), récit fantastique construit autour du mythe de Perséphone. Léa Silhol, qui dirigeait alors les Éditions de l’Oxymore, m’offre l’occasion de rassembler mes nouvelles dans un recueil qui deviendra Serpentine (2004). Et Bragelonne publie dans la foulée mon seul autre roman à ce jour, Arlis des forains.

C’est également Bragelonne qui reprend en 2008 Serpentine, les Éditions de l’Oxymore ayant dû fermer boutique, et publie simultanément mon deuxième recueil Notre-Dame-aux-Écailles. En parallèle, je continue à publier des nouvelles dans différentes anthologies – la nouvelle restant, malgré la parenthèse des deux romans, mon format de prédilection. Une rencontre avec Brian Stableford lors d’une convention m’a permis d’en faire traduire et publier plusieurs en anglais (notamment dans le Magazine of Fantasy and Science-Fiction et dans l’un des volumes du Year’s Best Fantasy and Horror).

Côté traduction, j’ai eu la chance de me voir confier des œuvres d’auteurs que j’admire depuis longtemps (Graham Joyce, Poppy Z. Brite) ou avec lesquels je me suis découvert une affinité parfois inattendue (Kelley Armstrong, Brandon Sanderson). En 2010, les éditions Dystopia m’ont fait un beau cadeau en m’offrant l’occasion de sélectionner, traduire et préfacer un recueil de nouvelles d’un auteur de mon choix. Ce fut Lisa Tuttle, dont les nouvelles m’ont énormément marquée à l’adolescence et qui n’était plus publiée en France depuis des années. Ainsi naissent les fantômes est paru en 2011 et nous a également permis de faire venir Lisa Tuttle en France où elle n’avait encore jamais dédicacé.

La même année, j’ai collaboré avec Raphaël Granier de Cassagnac, David Camus, Laurent Poujois et l’illustrateur Nicolas Fructus à l’ouvrage collectif Kadath, le guide de la cité inconnue, paru chez Mnémos : un livre assez difficile à décrire, sorte de guide imaginaire qui s’attache à suivre les pas de quatre personnages se croisant dans la cité onirique créée par H.P. Lovecraft.

À l’heure actuelle, j’habite toujours Paris où j’alterne écriture et traduction. Je consacre également beaucoup de temps à la musique et à la photographie à travers mon travail pour le webzine Le Cargo !, où je publie chroniques d’albums, photos de concerts et interviews de musiciens. Depuis peu, je fais également partie du collectif The Deep Ones qui propose des spectacles de lectures musicales lors de différents festivals de SF. La première a eu lieu aux Imaginales d’Épinal en 2013 et nous continuons à affiner le projet. Mon troisième recueil de nouvelles, intitulé Le jardin des silences, est sorti en octobre 2014 chez Bragelonne. J’ai également écrit les paroles du cinquième album du groupe Elvaron, Ghost of a Blood Tie, sorti en avril 2016, et j’anime depuis septembre 2016, en compagnie de Lionel Davoust, Laurent Genefort puis Estelle Faye le podcast Procrastination consacré aux techniques d’écriture.

Mon premier ouvrage de non-fiction, Nous qui n’existons pas, témoignage personnel autour de la question de la norme et de la différence, paraîtra en octobre 2018 chez Dystopia. Peu après sa parution, je découvre tardivement que je présente un fonctionnement évoquant le spectre de l’autisme, et serai diagnostiquée officiellement en janvier 2020. Un autre texte de non-fiction naît de ce parcours compliqué, L’année suspendue, qui devrait paraître en 2021, également chez Dystopia.

 

Il était une fois...
(c) Georges Fazi
Worldcon 2005, Glasgow, avec Lisa Tuttle
(c) Florence Dolisi
Imaginales 2011
(c) Emmanuel Grandvillain
Salon du Livre 2011
(c) Mélanie Fazi
Festival Mauvais Genre 2015
(c) Magali Sabio
Team Procrastination
(c) Florence Degliame
Paris, août 2018
(c) Vinciane Lebrun