Paris sous la neige : photos prises de ma fenêtre par un temps à ne pas mettre un traducteur dehors. Je n’ai jamais autant apprécié l’hiver que dans cet appartement. Il y gagne une douceur que je ne lui connaissais pas, ou pas à ce degré en tout cas. C’est un temps à rester calmement chez soi avec un chat et une tasse de café pour finir les traductions en cours (qui approchent toutes les deux de la dernière ligne droite), à tester des recettes de cuisine, à feuilleter l’Ultimate Monster Guide de Dr Who trouvé par hasard en faisant mes courses de Noël, à rêver à mes vacances londoniennes de mars, ou à regarder des séries télé. Dexter, par exemple, dont je viens de boucler la saison 3 qui a effacé le souvenir mitigé que m’avait laissé la précédente. Malgré un début qui laisse craindre le pire – Dexter contraint d’affronter la paternité – on retrouve vite ce qui faisait la force de la première saison : une finesse vraiment remarquable dans la description des rapports humains, au-delà du simple portrait d’un psychopathe cherchant à fonctionner malgré tout en société. Dexter y découvre l’amitié, le mensonge et la part d’ombre des autres, et s’aperçoit que les gens ordinaires lui ressemblent beaucoup plus qu’il ne le croyait. Les personnages secondaires y gagnent en épaisseur et Dexter lui-même redevient l’un des personnages les plus touchants que j’aie vus depuis longtemps dans une série.
Et pendant ce temps, du côté d’Azeroth post-Cataclysm… Carte postale des fonds marins de Vashj’ir que j’explore depuis mardi à dos d’hippocampe. J’avais oublié le plaisir qu’apporte la sortie de chaque extension de World of Warcraft : celui de retrouver un territoire encore vierge pour quelque temps, où tout n’est pas encore balisé, répertorié, cartographié, connu par coeur. En quatre ans, je me suis rarement lassée du jeu, mais ce plaisir particulier dure toujours trop peu de temps. La zone de Vashj’ir, en tout cas, est de toute beauté, et on sent de manière générale un effort de plus en plus marqué de travailler la mise en scène des quêtes, notamment à travers des cinématiques impressionnantes. Je conseille à tous les joueurs de créer un personnage de worgen rien que pour assister à la mise en scène de la première transformation du personnage humain en homme-loup – d’autant que l’ambiance crépusculaire de Gilnéas est particulièrement réussie.
Dans un monde moins virtuel, je serai présente ce samedi 11 aux rencontres de l’imaginaire de Sèvres en compagnie de toute l’équipe de Kadath : Raphaël Granier de Cassagnac, David Camus, Laurent Poujois et l’illustrateur Nicolas Fructus dont les oeuvres seront exposées. Ce n’est pas la dernière dédicace autour de Kadath (une autre est prévue début janvier en région parisienne), mais c’est une des seules où nous serons au complet.