La vidéo indescriptible du jour, que d’aucuns auront sans doute vue passer sur Facebook et ailleurs. Je crois que ça se passe de commentaires.
En postant l’entrée précédente, j’ai eu l’intuition que je m’y prenais trop tôt et que mon opinion sur Dr Who allait pas mal évoluer les jours suivants. En fait, ça s’est produit dans les heures qui ont suivi. Le hasard m’a fait visionner coup sur coup les trois épisodes les plus impressionnants de la saison 1. Et là, d’un coup, on commence à entrevoir tout le potentiel de ce qui n’était encore qu’une série « juste » distrayante (ce qui est déjà beaucoup). J’étais déjà bien remuée par « Father’s Day », histoire de paradoxe temporel classique mais particulièrement émouvante où Rose rencontre le père qu’elle n’a jamais connu, quand j’ai abordé un épisode dont le titre m’intriguait pas mal : « The Empty Child ». (Avouez, ça claque.) Première partie d’un diptyque qui a visiblement marqué les fans de la série et qui touche à la perfection.
À Londres, pendant le blitz, une jeune fille aide les orphelins à survivre et tente de les protéger d’un enfant mutant vraiment flippant qui cherche partout sa mère. L’épisode m’a furieusement rappelé « Hush », un des classiques de Buffy. Même ambiance sinistre construite autour d’éléments effrayants car improbables : ici, l’éternel masque à gaz de l’enfant mutant remplace le sourire inamovible des terrifiants Gentlemen. Même soin apporté aux personnages, à l’écriture, à la réalisation – avec en prime une résolution particulièrement ingénieuse, là où on s’attendait à être déçu par les explications finales. Les épisodes suivants, y compris le final de la saison, pâlissent un peu en comparaison. Mais ces trois épisodes-là donnent l’impression de voir soudain la série prendre son envol et devenir bien plus que ce qu’elle annonçait au départ.
C’est là que me revient le parallèle avec Buffy. Dans les deux cas, on commence dans la légèreté et le second degré pour voir se déployer ensuite toute une palette d’ambiances et d’émotions à mesure qu’évolue la formule de départ. Comme dans Buffy, on est guidé par des personnages auxquels on s’attache contre toute attente. Je n’aurais jamais cru apprécier autant Rose et sa mère qui s’éloignent peu à peu de la caricature initiale. Comme dans Buffy, toujours, on devine un réel amour de la culture populaire, la vraie, celle qui sait distraire et frapper en plein cœur et qui ne s’abaisse jamais à prendre le spectateur pour un crétin décervelé. Je n’ai plongé dans Dr Who que depuis quelques jours mais je retrouve l’immense plaisir que j’avais pris à découvrir l’univers de Joss Whedon, passée ma réticence initiale. C’est avec un pincement que j’ai vu David Tennant succéder à Christopher Eccleston tout à la fin de la saison. Maintenant, je guette l’arrivée de la saison 2 dans ma boîte aux lettres pour découvrir ce nouveau Docteur. Le préféré de pas mal de gens, semble-t-il. Il paraît que je ne suis pas au bout de mes surprises.