Déménagement ce samedi. Coupure d’Internet probable dès ce jeudi après-midi. A J-3, je passe mon temps à faire la navette entre les deux appartements avec l’impression que mes repères ont déjà commencé à être chamboulés. Lundi soir, j’aurai rendu les clés du studio que j’occupe depuis neuf ans et où je ne suis déjà plus chez moi. J’ai du mal à mettre des mots sur tout ça, je sais juste que j’attends samedi impatiemment et que ce nouvel espace commence vraiment à ressembler à ce que j’imagine depuis trois mois. La peinture est terminée et rend exactement comme je l’espérais. Premiers meubles livrés ce matin. Ce qui était encore un espace vide hier commence à devenir habitable. J’ai un lit, une armoire, deux tables et des étagères. En attendant samedi, j’apprivoise le quartier tout autour.
A propos de quartier, c’est lui qui a dicté le choix de la première chanson écoutée dans le nouvel appart en attendant la livraison des meubles. Je parlais récemment avec un fan de musique pas moins geek que moi (qui se reconnaîtra s’il passe dans le coin) du rituel consistant à baptiser un nouveau logement en choisissant soigneusement la première chanson. Je pensais que ce serait Joni Mitchell ou David Bowie, finalement ça a été Ironbound de Suzanne Vega. Cette description d’un quartier new-yorkais vu sous un angle légèrement exotique (notamment à travers le détail des femmes portugaises qui fréquentent le marché) me rappelle le rapport que j’entretiens actuellement avec mon nouveau quartier. On verra ce qu’il en restera dans quelques mois, quelques années.
Reste encore le gros coup de panique des cartons à terminer. Je ne sais pas comment je vais m’en sortir en à peine 48h, mais il faudra bien.
Rendez-vous là-bas quand j’aurai retrouvé le Net, donc.