Version moderne du rocher de Sisyphe ou du tonneau des Danaïdes : essayer de faire tenir toute sa collection de livres dans une série de cartons. Quand y en a plus, y en a encore. Les morts ont leurs artères, disait Clive Barker ; les livres doivent avoir leurs passages secrets. Je ne sais pas où ils se planquaient pendant tout ce temps. Et je ne veux même pas penser au déballage.
A J-10, mon appart commence à ressembler à une version cartonnée du Réseau qui envahissait la ville d’Urbicande dans la série des Cités obscures.
Et je ne dois pas être aussi girlie que je le pensais, finalement : une partie déjà conséquente de ma garde-robe tient dans trois malheureux cartons. Les livres, par contre…