Blog : catégorie Bric-à-brac - page 5

Entrée en pointillés

Connexion au Net récupérée aujourd’hui, le téléphone a encore des ratés mais l’essentiel est là. J’ai pensé plusieurs fois poster une nouvelle entrée de blog ces derniers jours puis renoncé par flemme et/ou pour cause d’accès au Net peu pratique. L’emménagement se poursuit petit à petit. J’ai des étagères et des stores, et les cartons (de livres) pas encore défaits se comptent maintenant sur les doigts de la main. J’ai l’impression d’habiter un nouveau corps, beaucoup plus agréable et léger que l’ancien. Il paraît que ça se voit. Il paraît aussi que le nouvel appartement me ressemble beaucoup plus que l’ancien. Je me l’approprie par petites étapes. Défaire les cartons, recevoir des gens, travailler toute une journée dans le coin bureau, prendre mon premier petit déjeuner dominical à la table du salon en regardant Dr House.

 

Je ne sais pas si c’est lié au lieu mais j’ai des envies de lire ou relire des classiques de langue anglaise. Je suis en pleine redécouverte des Hauts de Hurlevent et je retrouve ma fascination pour l’histoire de la famille Brontë, ou ce que j’en connais, et pour ce roman en particulier. Je pensais que le côté excessivement sombre et sauvage du livre passerait moins bien à 32 ans qu’à 16, mais je marche toujours à fond. J’avais juste oublié que Catherine, l’ombre qui hante tout le roman même bien après qu’elle a quitté la scène, était cette garce arrogante et tête à claques. Les personnages sont tous plus tordus les uns que les autres et c’est ce qui fait tout le sel du roman. J’ai la chanson de Kate Bush qui me tourne régulièrement en tête depuis quelques jours. Normal.

 

 

Je ne dirai pas grand-chose des Imaginales qui sont passées en un clin d’œil : c’était la première fois que je n’y restais qu’une journée et demi. À peine le temps d’arriver, de saluer les amis et collègues, de discuter avec des lecteurs dont plusieurs habitués que j’y croise régulièrement, et hop, déjà l’heure de reprendre le train. La faute en partie à un concert que j’attendais depuis longtemps et qui avait quand même eu le bon goût de ne coïncider que partiellement avec le salon. S’il était tombé le samedi soir, ça aurait été un tout autre dilemme.

Parmi les artistes que j’admire et que j’ai beaucoup vus en concert mais que je n’avais pas encore photographiés, il y avait PJ Harvey. C’est désormais chose faite, et j’avoue que je suis toute fière du rendu de certaines photos (la série est visible ici). J’ai déjà dit ici à quel point j’attendais ces retrouvailles scéniques avec John Parish, d’autant que le groupe comptait deux autres excellents musiciens que j’avais déjà pas mal vus sur scène : Eric Drew Feldman au clavier, Jean-Marc Butty à la batterie. Il se fait trop tard pour un compte-rendu détaillé. Je dirais juste qu’entendre pour la première fois en live certains morceaux de l’album Dance Hall at Louse Point que j’ai tellement écouté depuis 1996 était particulièrement émouvant. Je pense en particulier à Urn with dead flowers in a drained pool qui a toujours été un de mes morceaux préférés de l’album, pour le son de guitare et le côté un peu chaotique de sa structure. Et que parmi les morceaux du nouvel album coécrit par PJ Harvey et John Parish, ceux qui passent le mieux sont les plus barrés (Pig will not était jubilatoire). Et que si je n’avais plus ce soir d’effet de surprise en voyant tout ce beau monde au Bataclan, ayant déjà assisté au même concert à Bruxelles jeudi dernier, je suis impatiente de les voir pour la troisième et dernière fois en une semaine (et si tout se passe bien, d’interviewer John Parish ce lundi matin). Deux concerts quasi identiques, jusqu’à l’ordre de la setlist, mais deux purs moments de bonheur.

 

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Ma maison est en cartons

Déménagement ce samedi. Coupure d’Internet probable dès ce jeudi après-midi. A J-3, je passe mon temps à faire la navette entre les deux appartements avec l’impression que mes repères ont déjà commencé à être  chamboulés. Lundi soir, j’aurai rendu les clés du studio que j’occupe depuis neuf ans et où je ne suis déjà plus chez moi. J’ai du mal à mettre des mots sur tout ça, je sais juste que j’attends samedi impatiemment et que ce nouvel espace commence vraiment à ressembler à ce que j’imagine depuis trois mois. La peinture est terminée et rend exactement comme je l’espérais. Premiers meubles livrés ce matin. Ce qui était encore un espace vide hier commence à devenir habitable. J’ai un lit, une armoire, deux tables et des étagères. En attendant samedi, j’apprivoise le quartier tout autour.

A propos de quartier, c’est lui qui a dicté le choix de la première chanson écoutée dans le nouvel appart en attendant la livraison des meubles. Je parlais récemment avec un fan de musique pas moins geek que moi (qui se reconnaîtra s’il passe dans le coin) du rituel consistant à baptiser un nouveau logement en choisissant soigneusement la première chanson. Je pensais que ce serait Joni Mitchell ou David Bowie, finalement ça a été Ironbound de Suzanne Vega. Cette description d’un quartier new-yorkais vu sous un angle légèrement exotique (notamment à travers le détail des femmes portugaises qui fréquentent le marché) me rappelle le rapport que j’entretiens actuellement avec mon nouveau quartier. On verra ce qu’il en restera dans quelques mois, quelques années.

Reste encore le gros coup de panique des cartons à terminer. Je ne sais pas comment je vais m’en sortir en à peine 48h, mais il faudra bien.

Rendez-vous là-bas quand j’aurai retrouvé le Net, donc.

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Petite définition de l’enfer

Version moderne du rocher de Sisyphe ou du tonneau des Danaïdes : essayer de faire tenir toute sa collection de livres dans une série de cartons. Quand y en a plus, y en a encore. Les morts ont leurs artères, disait Clive Barker ; les livres doivent avoir leurs passages secrets. Je ne sais pas où ils se planquaient pendant tout ce temps. Et je ne veux même pas penser au déballage.


A J-10, mon appart commence à ressembler à une version cartonnée du Réseau qui envahissait la ville d’Urbicande dans la série des Cités obscures
.

 

Et je ne dois pas être aussi girlie que je le pensais, finalement : une partie déjà conséquente de ma garde-robe tient dans trois malheureux cartons. Les livres, par contre…

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Des gaufres, des piments, des dragons

 

Il est probable que je me fasse plus rare ici dans les semaines qui viennent. Ça fait plusieurs fois cette semaine que je repousse le moment de rédiger une entrée, alors que je passe mon temps à me dire « Tiens, je pourrais poster pour parler de ça, ça ou ça. » De Trolls et Légendes où je me suis bien amusée et où on a enchaîné les tournées de gaufres avec mes voisins Laurent Genefort et Anne Guéro (et où j’ai croisé Mad-Eye Moody et Bellatrix Lestrange tout droit sortis de Harry Potter, cf photo ci-dessus). De la saison 1 de Dr House qu’on m’a offerte récemment et à laquelle j’accroche vraiment bien pour l’instant, quoique certaines scènes ne fassent pas bon ménage avec ma phobie des aiguilles (je profite de l’occasion pour remercier mon généreux donateur s’il passe dans le coin). Du cinquième Kelley Armstrong, Haunted, qui est excellent et sur lequel je fais pas mal d’heures sup pour prendre de l’avance (en accéléré, comme j’ai très envie de connaître la suite). Du fait que j’aie finalement lâché mes lectures en cours pour me replonger dans Le cœur est un chasseur solitaire qui est aussi beau dans mon souvenir – je suis particulièrement touchée par les scènes où la jeune Mick Kelly va s’asseoir devant les maisons des autres, les nuits d’été, pour y écouter la radio et découvrir avec émotion Mozart et Beethoven, Mick Kelly qui rêve d’un piano que sa famille n’aura jamais les moyens de lui offrir. Entre parenthèses, j’ai des fringales de relectures de classique anglophones lus à l’adolescence. Je viens de me commander Les Hauts de Hurlevent. Ado, j’avais adoré la violence et la cruauté de ce roman, je me demande s’il me parlera encore autant.

 

Et à part ça, je suis officiellement propriétaire de mes nouveaux murs depuis mercredi. Je pensais que la signature chez le notaire ne serait qu’une formalité, mais c’est un moment fort qui tient beaucoup du rite de passage. Très clairement, il y a un avant et un après. L’après a consisté à retourner seule apprivoiser ces nouveaux murs totalement vides, encore sales et criblés de trous (les travaux de peinture commencent cette semaine), mais dont je peux désormais faire tout ce que je veux. Je crois que je m’y sentirai bien. J’emménage dans deux semaines. En attendant, ça commence à devenir compliqué de slalomer entre les cartons dans mon studio actuel – et pourtant, je n’ai pas encore vraiment commencé à tout emballer.

 

D’ici là, il y aura une journée chargée en dédicaces le samedi 25 avril. À partir de 15h, je participerai à l’après-midi Hot pepper’s calling organisé par Charlotte Bousquet, puis à partir de 18h à la dédicace consacrée à l’anthologie Dragons, qui vient de paraître et dans laquelle je publie une nouvelle, « Dragon caché ». Comme je suis une grosse flemme, je vous donne les liens plutôt que les détails.

 

Et puis j’ai enfin trouvé un moment pour rédiger ma chronique de l’album de PJ Harvey et John Parish, que je trouve toujours aussi excellent et qui m’épate par son audance. Elle est disponible ici sur le Cargo.

 

La chanson du jour, ce sera Lhasa, sans autre raison que le fait que je me repasse en boucle cette pure merveille qu’est La Llorona depuis trois jours. Moi qui n’ai jamais appris l’espagnol, c’est le seul album dans cette langue dont je connaisse plusieurs chansons par coeur, notamment celle-ci :

Edit : évidemment, il fallait que la chanson plante, mais vous pouvez écouter la suite ici. J’apprends à l’instant que Lhasa sort justement un nouvel album ce mois-ci. Je suis en joie.

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Robin Hobb sur ActuSF

Vous connaissez les interviews de trois jours sur le forum ActuSF ? Je m’y étais collée l’an dernier (c’est encore en ligne ici) et pas mal de petits camarades se sont prêtés au jeu. ActuSF tente à partir de ce mercredi une expérience que je ne peux qualifier que d’expérimentale (je sais, c’est un pléonasme, mais je parle d’expérience expérimentale si je veux). De mercredi à vendredi a lieu la première interview online d’un auteur anglophone. En l’occurrence, Robin Hobb, auteur entre autres de la série de L’Assassin royal et de plusieurs livres publiés sous son vrai nom, Megan Lindholm (je recommande particulièrement Le Dieu dans l’ombre, soit dit en passant). Et devinez qui va jouer les traducteurs automatiques ?

Entre le décalage de traduction et le décalage horaire, j’espère qu’il n’y aura pas trop de couacs. J’étais vraiment curieuse de tenter l’expérience, n’ayant jamais rien fait de semblable. Je viens d’envoyer la traduction du premier lot de questions, la suite demain matin au petit déjeuner. Ça se passera ici même.

En attendant, pour conclure cette journée sur une note musicale : comme je viens de recevoir Little hells, le dernier album de Marissa Nadler, je vous laisse avec une de mes chansons préférées de son magnifique album précédent (Songs III: Bird on the water).

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