Blog : catégorie Bric-à-brac - page 8

Hey ho, hey ho…

Pour continuer dans les vidéos saisonnières, je dédie celle-ci à Daylon s’il passe dans le coin :

 

 

 


Ça doit être la période des fêtes qui veut ça mais j’ai des envies de revoir Gremlins, c’est grave docteur ?

 

Et pour compléter l’intermède musical de la semaine dernière, la session acoustique de Jesse Sykes au Père-Lachaise est maintenant visible ici sur le Cargo, et mes photos (une de mes séries préférées parmi celles que j’ai postées sur le webzine) sont ici.

 

Pour en revenir au sujet principal de ces derniers jours, je ne sais pas trop quoi répondre aux gens qui me demandent comment ça va par rapport au cambriolage. Depuis que c’est arrivé, j’entends dire et répéter que c’est un incident très violent qui peut être assez difficile à gérer psychologiquement. Sauf que je ne le ressens pas du tout comme ça, ou je n’en ai pas l’impression en tout cas. Ou alors, je suis trop sonnée pour m’en rendre compte, ce qui est possible aussi. Je suis assez déroutée par le calme et le détachement dont je fais preuve quand j’y pense. C’est vrai que je me suis fait une bonne grosse frousse vendredi et que ça m’est un peu retombé dessus lundi, quand je me suis pour la première fois absentée pendant les horaires de bureau. C’est vrai qu’en rentrant chez moi, mon premier réflexe est encore de vérifier que la porte est intacte et l’appart en ordre. C’est vrai aussi que je garde tout le temps les volets fermés (en même temps, ce studio est tellement sombre que ça ne fait pas grande différence). Mais à part ça, je ne ressens rien de particulier par rapport à l’incident. Et ça m’inquiète un peu. J’y pense tout le temps, mais de manière assez factuelle en quelque sorte : tout comme je sais qu’on est en hiver et que les fêtes approchent, je sais que j’ai été cambriolée – c’est là en toile de fond, mais ça ne va pas plus loin. Mais comme ma nature est d’angoisser tout le temps et pour tout, ça me dérange un peu d’être capable de me dire froidement « Quelqu’un est entré ici et a fouillé dans mes affaires » sans rien ressentir de particulier. Ça devrait être beaucoup plus violent que ça. Comme il n’y a aucun dégât visible, j’ai presque l’impression que ce n’est pas arrivé. Je sens juste de manière très, très vague mais constante qu’il y a « un truc qui ne tourne pas tout à fait rond ».

 

Pour ce qui est de ma recherche d’appartement, je laisse passer les fêtes – je suis plus concentrée sur les courses de Noël, le séjour familial de la semaine prochaine et la visite imminente d’une amie qui habite à Houston et que je ne vois pas souvent. Mais je me promets de commencer ma recherche effective début janvier au plus tard, au lieu de tourner autour des annonces en me demandant « quel quartier, quelle surface ? ». Ce que je n’ai pas précisé dans les entrées précédentes, c’est qu’il s’agirait cette fois d’acheter un appartement. Démarche forcément intimidante, même si j’ai apprivoisé l’idée à force de me renseigner et d’y réfléchir ces derniers mois. Et puis j’ai assez traîné chez Habitat et autres magasins du même genre ces derniers temps pour me rendre compte que l’envie d’un nouvel espace à décorer est bien présente. Ça tombe bien, moi qui déteste janvier, ça me donnera de quoi m’occuper.

 

 

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Les visiteurs du soir (enfin plutôt de l’après-midi)

 

Dans la série des expériences qu’on espère ne jamais avoir à faire mais dont on se remet finalement assez vite, je viens d’en tester une nouvelle cet après-midi même : rentrer chez moi pour trouver tout mon appart sens dessus dessous. Pas de casse, aucun dégât, mais le contenu des tiroirs et des boîtes renversé sur le sol, sur le canapé, partout. Peu d’objets volés, mais devinez le premier dont j’ai constaté la disparition ? Mon appareil photo, évidemment. Enfin les deux, mais c’est surtout pour le G9 que ça m’a contrariée. Savoir que la carte mémoire contenait encore des photos personnelles (aussi bien des photos de concerts que des photos d’amis) n’aide pas. L’autre objet dont la disparition m’a contrariée, c’est une médaille en or que je tenais de ma grand-mère maternelle. Comme il s’agit d’un objet qui a une valeur sentimentale pour d’autres personnes que moi-même, je ne peux pas m’empêcher de culpabiliser en me disant qu’on m’a confié quelque chose de précieux et que je n’ai pas été capable de le garder. Si quelqu’un avait voulu me voler pile les deux objets dont la disparition m’emmerderait le plus, il ne s’y serait pas pris autrement. Enfin si : il aurait volé mon portable tout neuf. Par chance, je l’avais avec moi puisque j’étais sortie travailler au café. Autre objet disparu, une paire de boucles d’oreilles que j’avais reçue l’an dernier pour mon anniversaire (note aux personnes concernées : par contre, ils ont laissé la broche de l’anniversaire suivant).

 

Ça aurait pu être nettement pire. Concernant les objets disparus, je suis étonnée de constater la résignation qui s’installe passé le gros coup de flip initial – et pourtant, j’adorais mon G9, ça fait partie des objets pour lesquels on développe un attachement irrationnel. Un appareil photo, c’est vraiment un objet personnel. Quelque part, j’ai encore du mal à croire que quelqu’un est vraiment entré ici en mon absence. La première réaction en ouvrant la porte, c’est l’incrédulité : la porte était verrouillée, mais l’appart est en désordre. Ensuite j’ai dû hésiter une bonne minute avant d’oser entrer. Il faut un moment pour intégrer vraiment l’équation « appart retourné = cambriolage », mais ensuite, la première pensée, c’est la trouille qu’il y ait encore quelqu’un à l’intérieur. Même ce soir, j’avoue que j’ai l’impression de ne pas être seule dans mon studio.

 

Finalement, une fois passés la visite de la police, le coup de fil à l’assurance, les conversations avec les parents/les amis/les voisins, on commence à tenir l’incident à distance. Ça devient plus factuel : quelqu’un est entré entre telle heure et telle heure, il est passé par là, il a touché à ça, il a volé ça, ça et ça. Le plus pénible, c’est peut-être le temps passé ensuite à ranger le bordel qu’il a laissé – et à jeter plein de trucs inutiles comme on le fait avant un déménagement, l’ironie de la situation ne m’a pas échappé. J’ai retrouvé des tas de choses, des bouts de papiers, des gadgets, dont j’avais oublié l’existence. Dans ces conditions, on ne peut pas s’empêcher de regarder ses propres affaires, et les souvenirs qui vont avec, avec les yeux d’un intrus. En ouvrant tel tiroir, en touchant tel objet, qu’a vu la personne qui est entrée ici ? Je ne crois pas que ça m’empêchera de dormir cette nuit, mais tout ça soulève des questions dérangeantes. En plus de me conforter dans mes envies de déménagement. Je savais que j’avais de bonnes raisons de ne plus vouloir habiter au rez-de-chaussée.

 

Ce blog restera donc sans images pendant une durée indéterminée, vu que je suis à présent 100% dépourvue d’appareil photo. Et accessoirement, je ne remercie pas mon cambrioleur anonyme de m’avoir fait perdre plusieurs heures de travail un jour où j’étais bien lancée malgré un démarrage tardif. Pile en ce moment, je n’avais pas besoin de ça.

 

 

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Des biscuits et des corbeaux

Comment faire quand on adore la période des fêtes mais qu’à deux semaines de Noël, on ne s’est toujours pas rendu compte qu’on était en plein dedans ? On peut toujours ressortir des vidéos de saison, comme celle-ci (ma chanson préférée du film) :

 

 

 

Ou décider, après avoir bien avancé le boulot de la journée, de réessayer une recette de biscuits de Noël déjà testée l’an dernier, avec quelques variantes – j’ai laissé tomber la fleur d’oranger, pas très pratique à manipuler vu qu’elle modifiait la consistance de la pâte, pour tenter une version citron/gingembre, en plus des versions cannelle et quatre épices déjà testées l’an dernier. L’avantage des recettes saisonnières, c’est qu’en un an, on a le temps d’oublier pourquoi on les avait laissées tomber depuis. En l’occurrence, passer plus d’une demi-heure à pétrir de la pâte qui s’émiette à répétition ou qui vous colle aux doigts, c’est sportif. En même temps, on peut vraiment dire que c’est du fait main. Il ne manque plus qu’une tasse de thé de Noël avec les petits gâteaux pour me sentir tout infusée de l’esprit des fêtes (en espérant que l’esprit en question aura la bonne idée de ne pas me rendre visite en trois exemplaires passé/présent/futur façon Dickens, mais ceci est une autre histoire).

 

D’ailleurs à propos d’histoires de fantômes, j’aimerais bien comprendre pourquoi, depuis que l’esprit de Noël commence à entrer tout doucement chez moi, j’ai des extraits du Corbeau d’Edgar Poe qui me tournent dans la tête. Peut-être parce que c’est le type d’ambiance que j’associe au conte de Dickens ou à ceux d’Andersen dont j’avais reçu un recueil pour Noël quand j’étais petite – sauf que Le Corbeau, je l’ai découvert l’an dernier en plein été et que ça n’a strictement rien à voir. Enfin si, ça se passe en décembre (« Ah, distinctly I remember it was in the bleak December », tout ça). Je ne suis pas sûre de comprendre tout le poème qui est quand même assez confus par moments, mais je suis fascinée par le jeu sur le rythme et les sonorités. Les premiers couplets ont quasiment le don de me mettre en transe. Donc, ça fait quelques jours que je suis régulièrement visitée par des bouts du poème, des « Quoth the Raven, ‘Nevermore’ » et autres « Darkness there, and nothing more » qui me traversent la tête à l’improviste. Notez que c’est plus original qu’en période d’Halloween. Le fait qu’il me soit revenu une vague envie d’écrire un texte autour de ce poème, comme je l’avais fait avec les contes d’Andersen, doit y être pour quelque chose (l’idée m’a traversée plusieurs fois mais n’a jamais abouti). Ou alors, c’est l’influence néfaste du Jack de la vidéo ci-dessus, ce serait bien son genre.

 

Note : à l’occasion, dresser la liste de tous les trucs que j’associe à Noël alors qu’ils n’ont strictement rien à voir. Exemple numéro un, le Penny Lane des Beatles, parce que ma sœur m’avait offert une compilation pour mon anniversaire quand j’étais ado, fin novembre, et qu’elle avait dû tourner en boucle pendant le mois de décembre de cette année-là. Ou une chanson d’Eleni Mandell, I believe in spring, que j’associe à l’euphorie des courses de Noël quand je prends le temps d’aller tranquillement me balader dans les boutiques (ce que je n’ai pas encore pu faire cette année). Rien à voir avec le sujet de la chanson, à peine avec son ambiance feutrée, le mystère est total. Je l’aurais bien incluse dans cette entrée mais ni Deezer ni YouTube ne la connaissent, les ignares. Ils ne savent pas ce qu’ils ratent.

 

Reste à entreprendre les courses de Noël dès que j’aurai un peu évacué le boulot en retard. Le truc, c’est que chaque fois que je passe devant un magasin de meubles ou de décoration, ce qui arrive assez souvent ces jours-ci, je me prends à rêver d’un espace à décorer et de plein de sous pour acheter des meubles (alors que je n’ai ni l’un ni l’autre). Plus précisément, à rêver d’un deux pièces plus clair que mon cagibi actuel, avec des murs où installer des étagères et bibliothèques. Je sens qu’il est vraiment temps que je me lance dans cette recherche d’appartement. Au bout de neuf ans passés dans le même espace, on s’en lasse forcément, mais plus on attend et plus l’idée d’un changement devient intimidante, surtout que je suis vraiment attachée à mon quartier. Bonne résolution pour 2009 : dans un an, j’espère habiter ailleurs. Dans un espace qui ressemblera plus à un véritable appartement qu’à une chambre d’étudiante attardée.

 

Pour rester dans les achats de Noël, s’il y a des gens de Paris et des environs qui ont envie de dépenser des sous en livres de SF/fantasy/fantastique, ça tombe bien, c’est samedi qu’auront lieu les Rencontres de l’Imaginaire de Sèvres. J’y serai toute la journée, avec pas mal d’autres auteurs dont la liste est disponible ici. Ce n’est pas que j’aie la flemme de recopier, mais il y a beaucoup de monde et je vais forcément oublier plein de gens.

 

Je vous laisse, j’ai des biscuits pas trop cramés à goûter et un corbeau qui frappe à ma porte pour réciter des poèmes.

 

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32 ans, et après

Alors voilà, j’ai 32 ans. J’ai déjà entendu dire par des gens plus âgés que moi que la décennie 30-40 était celles qu’ils avaient préférée. Je ne peux pas en dire autant pour l’instant. C’est vrai qu’on se sent plus serein passé la trentaine, on se connaît mieux et on sait mieux vers quoi on se dirige. En contrepartie, on n’a plus forcément cette énergie de la vingtaine qui poussait à aller de l’avant, on commence à se demander ce qu’on est en train de faire de sa vie, et les problèmes non résolus prennent de plus en plus de place. Moi qui ai une tendance naturelle assez forte à l’introspection et aux questions existentielles (ne me dites pas que ça ne se voit pas dans ce que j’écris), je dois dire que la trentaine n’a pas aidé. C’était peut-être l’effet « anniversaire imminent » mais certains vieux problèmes ont refait surface ces dernières semaines, encore plus fort que d’habitude. J’avais l’impression d’étouffer et de me retrouver isolée sans pouvoir en parler, même quand j’étais bien entourée. Et puis j’ai fait le ménage dans ma tête lors de la semaine qui vient de s’écouler. J’ai commencé à en parler et à aller vers les gens, et par effet boule de neige, j’ai l’impression d’avoir reçu énormément de bonnes ondes en retour. Il y a eu des moments précieux au cours de cette semaine, des échanges, des gestes, des conversations avec des amis, qui m’ont donné l’impression de pouvoir à nouveau avancer. Du coup, j’ai abordé les 32 ans plus sereinement et je me sens beaucoup plus légère que je ne l’étais lundi dernier.

 

Un petit plaisir tout bête au cours de cette semaine : avoir eu, pour la première fois depuis longtemps, l’occasion de cuisiner pour des amis. Je dis en blaguant que ce sont mes gènes italiens qui se réveillent (ou ma Bree Van De Kamp intérieure, au choix) mais c’est quelque chose que j’adore : passer un moment tranquille dans ma cuisine en écoutant de la musique, souvent David Bowie pour des raisons qui m’échappent, et en pensant aux gens pour qui je prépare ces plats. J’adore le côté manuel de la cuisine, que je trouve vraiment apaisant, et j’aime plus particulièrement la faire pour les autres. Je n’en ai pas souvent l’occasion, ne serait-ce que parce que je reçois assez peu chez moi. Avec un peu de chance, ça va changer – une de mes résolutions pour l’année à venir, c’est de trouver un nouvel appartement, moins sombre et plus adapté à recevoir des gens. Un deux pièces plutôt qu’un studio, dans l’idéal.

 

Sinon, parmi les bons souvenirs de la semaine écoulée… Je m’apprêtais à poster un lien vers une session Cargo à laquelle j’ai assisté jeudi et dont la mise en ligne est imminente, mais ça fera l’objet d’une prochaine entrée. Il s’agit cette fois de Howe Gelb, le big boss de Giant Sand dont j’ai déjà parlé ici. Je présente généralement Giant Sand comme « le groupe dont est issu Calexico« , ce n’est pas exactement ça même si Joey Burns et John Convertino ont été la section rythmique de Giant Sand il y a quelques années. Pour les gens qui s’intéressent au même type de musique que moi, tendance folk/blues/country américaine, Howe Gelb est une pointure – un type pas forcément très connu, mais extrêmement influent, doublé d’un découvreur de talents. Au cours de la session, tournée à l’arrière de son bus de tournée, il a d’ailleurs invité une autre personne à le rejoindre, la canadienne Lucie Idlout qui assurait sa première partie ainsi que les chœurs pendant le concert. Jolie voix, jolie présence, joli moment. Je reparlerai de tout ça quand la session sera en ligne. Le concert au Point FMR m’a moins impressionnée que d’autres concerts de Giant Sand que j’ai pu voir, mais c’est toujours quelque chose de voir Gelb sur scène, avec son air pince-sans-rire, son charisme tranquille et sa voix magnifique.

 

À propos de vidéos sur le Cargo, on me souffle que l’interview filmée d’Amanda Palmer pourrait être mise en ligne cette semaine, et la session de Jesse Sykes au Père-Lachaise dont j’ai déjà parlé vers mi-décembre.

 

À part ça, je rappelle que c’est ce mardi que je participe à la table ronde « Que sont les monstres devenus ? » avec Charlotte Bousquet, Sire Cédric, Justine Niogret, Nicolas Cluzeau et Jean Marigny, ça se passe à l’Ecole Estienne (18 boulevard Blanqui, métro Place d’Italie), venez nombreux.

 

Et samedi, autre événement à ne pas manquer, la dédicace de Francis Berthelot chez Scylla (8 rue Riesener, métro Montgallet) à l’occasion de la sortie de son roman Le petit cabaret des morts. Le roman s’inscrit dans une série baptisée le « Rêve du démiurge » mais chaque roman peut être lu indépendamment des précédents, même s’ils se répondent pas un certain nombre d’éléments récurrents. Pour ceux qui ne le connaissent pas, en plus d’être quelqu’un d’adorable qui devient carrément lyrique quand il parle de catch ou de séries télé (c’est lui qui m’a convertie à Buffy il y a quelques années), Francis est aussi un sacré écrivain. Il écrit des choses belles et poétiques, souvent extrêmement poignantes. J’ai été très marquée par Rivage des intouchables, qui met en scène l’apparition d’une épidémie sur une planète où cohabitent deux espèces séparées par un tabou, et derrière laquelle on ne peut que deviner le spectre du Sida. Et aussi par Nuit de colère, et par Le jongleur interrompu dont la fin m’a tellement prise à la gorge que j’ai failli ne pas pouvoir le terminer. Il aborde des sujets graves mais ses textes ne sont jamais pesants pour autant, et son écriture est vraiment magnifique.

 

Pour finir sur une note saisonnière, est-ce que j’ai déjà parlé ici du CD de chants de Noël lovecraftiens de la HPLHS, A very scary solstice  ? Je pense que vous comprendrez le concept en allant jeter une oreille sur les extraits suivants : It’s beginning to look a lot like fish-men (que j’adore d’autant plus que la référence à la nouvelle « Le cauchemar d’Innsmouth », une de mes nouvelles préférées de Lovecraft, est transparente), The carol of the olde ones et Cthulhu lives. Plus de détails sur le CD ici. Personnellement, je suis fan.

 

Et à défaut de chambres d’hôtel ces temps-ci : autoportrait chez moi le soir de mes 32 ans.

 

 

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La nostalgie appliquée

 

Je parlais récemment de l’exposition « La nostalgie appliquée », qui met en parallèle des photos de mon amie Vinciane Verguethen prises à Belgrade et du photographe serbe Nebojša Babić prises à Paris. L’idée étant que chacun des photographes capture dans la ville de l’autre des images qui lui rappellent la sienne, de sorte que les deux séries se répondent en écho. J’ai enfin pu passer voir cette expo hier, en compagnie de Vinciane qui m’en a fait la visite guidée. Une impression m’a frappée en arrivant, pendant que j’attendais que Vinciane me rejoigne : face à certaines de ses photos, une impression d’évidence sur laquelle j’aurais du mal à mettre des mots. Je ressens ça régulièrement quand je découvre ses photos sur Flickr ou sur le Cargo, je l’ai ressenti de nouveau hier, par exemple quand je suis tombée en arrêt devant une photo pourtant toute simple : deux bancs, un pigeon, une étendue d’herbe, et il se passe quelque chose de très fort sans que j’arrive à expliquer quoi. Il y a vraiment quelque chose qui me touche profondément dans son travail de photographe, un regard particulier, un travail sur les couleurs, une lumière, une douceur, difficile à expliquer. Je crois qu’elle fait très clairement partie des gens qui ont fait évoluer mon regard sur la photo depuis l’an dernier. J’aime particulièrement ses portraits, et notamment ses photos posées de musiciens (quelques-unes de mes préférées – Alina Simone, Brisa Roché, Vic Chesnutt entre autres – figurent dans cette série pour vous en donner une idée).

 

Pour en revenir à l’exposition, la mise en parallèle des deux séries est particulièrement intéressante. Des lieux, des portraits, qui se répondent parfois de manière assez troublante. Je pense notamment à deux passants photographiés devant des murs couverts de graffitis, et aussi à deux portraits placés côte à côte, un homme photographié par hasard dans la rue à Paris, une femme en train de faire des photos de mode à Belgrade. On s’amuse à chercher des échos d’une photo à l’autre, certains sont surprenants, d’autres un peu plus superficiels, mais c’est toujours ludique. Pour l’anecdote, il semblerait que les photos de Nebojša Babić aient été prises au G9, mon appareil à moi que j’ai. Je crois que je ne me rends pas encore bien compte de ce dont cet appareil est capable.

 

L’exposition se tient jusqu’à début décembre au Centre Culturel de Serbie, 123 rue Saint-Martin, juste en face de Beaubourg. Vous pouvez déjà avoir un aperçu de l’exposition sur ce site – mais c’est forcément beaucoup mieux en vrai.

 

 

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