Blog : catégorie Livres - page 7

Nouvelles à la pièce

Récemment créé par les éditions Bragelonne, le label Brage est consacré à la publication sous forme numérique de nouvelles à la pièce. L’occasion de lire des textes courts pendant les transports et/ou de découvrir un échantillon de l’univers d’un auteur avant de se lancer dans tout un recueil. Sont disponibles pour l’instant des nouvelles de Fabrice Colin, Erik Wietzel, Michael Marshall Smith, Nancy Kress, Alastair Reynolds… et deux des miennes : « Serpentine » et « Villa Rosalie ». « Mardi gras » devrait suivre prochainement, et d’autres textes ensuite. Ce qui porte pour l’instant à quatre le nombre de mes nouvelles disponibles sous forme numérique, les deux autres étant « Le Jardin des silences » dans le numéro 3 de la revue  Angle Mort, et « Miroir de porcelaine » disponible chez  ActuSF.

Pour en savoir plus, les sorties de la collection Brage, tout comme celles du catalogue Bragelonne/Milady/Castelmore en numérique, sont régulièrement annoncées sur le blog de Bragelonne.

 

 

Post navigation


Saga de la terre vaine et de l’oiseau moqueur

Un grand merci à tous ceux qui sont passés hier chez Charybde m’écouter jouer les « libraires d’un soir ». Passé le trac initial, l’exercice est vraiment grisant, et les livres les plus faciles à présenter ne sont pas ceux qu’on croit. Je ne m’étais pas attendue à prendre un tel plaisir à expliquer en quoi « The Waste Land » de T.S. Eliot est, à peu de choses près, la plus grosse claque de lecture que j’aie prise ces dernières années.

Pour ceux qui n’ont pas pu venir, ou que la liste intéresse par curiosité, la voici en détail. Les livres seront disponibles tout le mois de juillet à la  librairie Charybde (129 rue de Charenton, 75012 Paris).

Harper Lee, Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur (To Kill a Mockingbird)

Un classique absolu dans les pays anglophones, curieusement peu connu chez nous. En Alabama, dans les années 30, l’avocat Atticus Finch accepte de défendre une cause perdue d’avance : celle d’un Noir, Tom Robinson, accusé à tort du viol d’une Blanche. L’histoire est vue par les yeux des deux enfants d’Atticus Finch, qui se retrouvent pour la première fois confrontés à l’injustice. Le choix de faire raconter l’histoire par la petite Scout, du haut de ses six ans, introduit une légèreté et une drôlerie qui empêchent de tomber dans la démonstration pesante.

Carson McCullers, Frankie Addams (The Member of the Wedding)

L’un des romans les plus justes que je connaisse sur l’adolescence, par un des écrivains majeurs de la littérature sudiste américaine. Frankie a douze ans, l’impression de n’être nulle part à sa place dans le monde, et traîne son mal-être dans les rues étouffantes d’une petite ville du sud des USA. À l’approche du mariage de son frère aîné, elle se persuade à tort que les mariés l’emmèneront avec eux après la cérémonie et qu’elle commencera une nouvelle vie. Pendant quelques jours, l’idée vire à l’obsession. Un roman court, lent mais très dense, tout en introspection, à l’écriture magnifique.

Dorothy Allison, L’histoire de Bone (Bastard out of Carolina)

Autre roman « sudiste » à l’ambiance magnifique et terriblement vivante, entre chronique familiale et récit semi-autobiographique. Douze ans de la vie d’une jeune fille dont l’histoire sera marquée par la violence de son beau-père et l’absence de réaction de sa mère pourtant prête à tout pour ses deux filles. Un roman âpre et violent, éprouvant par moments, mais qui réussit à n’être jamais glauque, larmoyant ni misérabiliste.

Tonino Benacquista, Saga

Le roman de plage idéal, à dévorer d’une traite. Dans les années 90, alors que les chaînes de télévision se voient imposer un quota de création française, quatre scénaristes ratés sont embauchés pour écrire une série que personne ne verra, diffusée à 4h du matin, uniquement destinée à remplir les quotas. « Faites n’importe quoi, leur dit-on, du moment que ça ne coûte pas cher. » Ils ont carte blanche, se prennent au jeu et créent une série qui ne ressemble à rien d’autre. Jubilatoire de bout en bout, avec en prime une belle déclaration d’amour à tous les raconteurs d’histoires et un hommage à l’impact qu’ils peuvent avoir sur nos vies.

Nancy Huston, Journal de la création

Un essai passionnant sous forme de journal, qui épouse pendant six mois le rythme de la grossesse de son auteur. Nancy Huston s’interroge sur le rapport conflictuel des femmes à la création, à travers notamment une série de portraits de couples d’écrivains : Sand et Musset, Sartre et Beauvoir, Virginia et Leonard Woolf, Sylvia Plath et Ted Hughes… Comme toujours chez elle, l’écriture est belle et lumineuse, et le questionnement particulièrement juste.

Patti Smith, Just Kids

Just Kids n’est pas un livre de mémoires classique, et c’est qui fait sa beauté. Avant d’être l’évocation de la jeunesse d’une icône du rock, c’est le récit d’une rencontre qui a bouleversé sa vie, celle du photographe Robert Mapplethorpe. Patti et Robert se rencontrent à New York dans les années 60, sans argent mais pleins d’idéaux, bien décidés à devenir artistes. Le livre capture magnifiquement l’ambiance d’une époque, la désillusion progressive des années 70, et se termine par l’évocation poignante de leurs retrouvailles à la fin des années 80, alors que Robert est atteint du Sida. Dans ces pages, on retrouve Patti Smith tout entière, avec sa voix, ses obsessions, sa vision du monde et sa quête permanente du sacré dans l’art et le quotidien.

T.S. Eliot, La Terre vaine et autres poèmes (bilingue)

Aujourd’hui encore, l’influence de T.S. Eliot est partout, jusque dans la culture populaire. On le cite aussi bien dans Apocalypse Now que dans le Cycle de la Culture de Iain Banks ou La Tour sombre de Stephen King. « The Waste Land », son poème le plus connu, est un collage hallucinant de fragments où se télescopent les époques, les voix, les narrateurs. On est ballotté sans cesse d’une scène à l’autre, dont le contexte reste souvent mystérieux. Surtout, c’est un poème d’une rare puissance en termes d’images et de sonorité, qui produit une fascination touchant parfois à l’obsession.

 

 

Post navigation


Libraire d’un soir à Kadath

J’avais posté ici il y a quelque temps une vidéo de démonstration de la version numérique de Kadath, alors en cours d’adaptation, et qui vient enfin d’être lancée. Pour des raisons liées au format très particulier de cette version, elle n’est pour l’instant disponible que sur l’iBookstore. Le studio Walrus, responsable de cette adaptation numérique, vous en parlera mieux que moi sur son blog, vidéos à l’appui.

 

 

 

 

Et pour parler d’un événement moins virtuel, la librairie Charybde que j’ai souvent mentionnée ici, et qui fête ces jours-ci son premier anniversaire, propose chaque mois à un invité de jouer le « libraire d’un soir ». C’est moi qui m’y collerai le vendredi 29 juin à partir de 18h30. Je présenterai une sélection de sept livres qui m’ont marquée et qui resteront ensuite disponibles à la librairie tout le mois de juillet. Il y aura du classique et du moins classique, de la fiction mais pas que, des livres mal connus que j’ai envie de faire découvrir, et je me retiens d’en dire plus pour ne pas gâcher la surprise. C’est en tout cas un plaisir de me replonger dans les sept livres en question pour préparer la présentation. Il y en a quelques-uns en particulier dont j’ai hâte de parler.

Post navigation


Arrosons les fantômes

http://www.dystopia.fr/media/.TUTTLEcover1_m.jpg 

 

Aller-retour express à Saint-Malo ce week-end pour assister à la remise du Grand Prix de l’Imaginaire et recevoir celui de Lisa Tuttle pour son recueil Ainsi naissent les fantômes, dans la catégorie « nouvelle étrangère ». Chez Dystopia, c’est la fête. Parce qu’on tient énormément à ce petit livre, parce qu’on y a tous travaillé avec beaucoup d’enthousiasme, parce que ça nous fait vraiment plaisir de le voir mener son petit bonhomme de chemin et trouver un écho chez ses lecteurs. Et parce que les choses sont allées un peu plus loin qu’on ne l’espérait lorsqu’ils m’ont proposé il y a trois ans de diriger/sélectionner/traduire un recueil d’un auteur de mon choix, et que j’ai désigné Lisa dont les textes m’avaient tellement marquée à l’adolescence.

 

Pour fêter l’occasion, l’indispendable librairie Charybde nous prête ses murs, son espace et son frigo ce mardi 29 mai. Vous êtes donc tous conviés à partir de 18h30 au 129 rue de Charenton, 75012. Il y aura à boire, à grignoter, et j’apporterai peut-être des choses qui se mangent si je trouve un moment pour me mettre aux fourneaux.

Pour ceux qui n’ont pu assister à la remise des prix, ActuSF l’a entièrement filmée, merci à eux.

 

 

 

 

D’autres nouvelles numérico-éditoriales en passant. L’excellent recueil de Léo Henry, Les cahiers du labyrinthe, paru en 2003 chez l’Oxymore, vient d’être réédité chez Dystopia, avec la préface que j’avais rédigée à l’époque. Plus d’infos sur leur site. Et ma nouvelle « Miroir de porcelaine », qui était au sommaire de l’anthologie 69 chez ActuSF, est désormais en vente au format numérique sur leur site avec d’autres textes de l’antho.

 

Prochaines aventures : les Imaginales d’Epinal où je serai de passage en fin de semaine. L’anthologie Reines et dragons, où figure ma nouvelle « Les Sœurs de la Tarasque » que je suis ravie de voir enfin paraître, y sera disponible.

Post navigation


Kadath s’anime

Avant de déserter ces lieux pour cause d’escapade vénitienne, je vous livre un aperçu de l’adaptation numérique de Kadath actuellement en cours de développement, et dont nous avons pu voir la démonstration sur tablette il y a quelques jours. Le projet est développé par le studio Walrus en collaboration avec Mnémos. Inutile de vous dire à quel point nous étions emballés de voir « notre » Kadath s’animer sous nos yeux.

 

 

 

Post navigation

1 5 6 7 8 9 12