Ainsi naissent les fantômes, le recueil de Lisa Tuttle que j’ai sélectionné/traduit/présenté pour Dystopia, n’était pour l’instant disponible que dans certaines librairies. Depuis hier, il est désormais disponible en numérique. Une nouvelle supplémentaire est offerte en bonus, intitulée « Le vieux M. Boudreaux ». Si vous possédez déjà le recueil en version papier, vous avez la possibilité de télécharger gratuitement cette nouvelle supplémentaire.
Pour plus de renseignements, rendez-vous sur le site de Dystopia.
Je profite de l’occasion pour annoncer les prochains événements auxquels je participerai. Le vendredi 9 mars, à partir de 20h30, je serai à la bibliothèque de Viroflay pour une rencontre publique. Entrée gratuite mais réservation conseillée, précise le site de la bibliothèque. Et le dimanche 11, je participerai à la Journée du livre d’Asnières, de 14h à 18h. Une autre rencontre en bibliothèque se prépare en région parisienne pour début mai, je l’annoncerai plus en détail un peu plus tard.
Je marche toujours sur des œufs quand j’aborde ici des sujets plus sérieux qui peuvent vite tomber dans l’exagération ou l’approximation. Mais comme pas mal de gens de l’édition, je suis assez inquiète de la tournure que prennent les choses ces temps-ci dans le domaine de la culture. Le Net et la numérisation offrent des possibilités formidables, mais les risques de dérapage sont énormes, et pas forcément là où on les attendrait. Pour ceux qui n’auraient pas entendu parler de la loi récemment votée pour la numérisation systématique d’œuvres indisponibles, ou qui souhaiteraient en savoir un peu plus, je vous renvoie à cet article qui détaille assez clairement les problèmes que pose cette loi. Ou comment une loi qui partait d’une bonne intention (rendre disponible des œuvres qui ne l’étaient plus) se fourvoie complètement dans la direction adoptée, en dépouillant au passage les auteurs de quelques droits élémentaires. Contrairement à ce que certains ont compris à tort, elle ne concerne pas uniquement de vieux livres tombés dans le domaine public et dont les auteurs sont morts depuis longtemps. Beaucoup d’œuvres récentes, parues avant 2001, sont concernées.
Je crois que ce qui m’inquiète le plus dans le climat actuel, c’est la confusion ambiante. À force de brandir la défense des artistes à tort et à travers pour justifier des aberrations comme Hadopi (qui n’a jamais aidé les artistes de quelque manière que ce soit, accessoirement), on finit par créer des amalgames dangereux. La levée de boucliers contre la loi mentionnée plus haut a été vue par certains comme un caprice d’auteurs pleins aux as qui cherchaient juste à s’en mettre plein les poches – ce qui fera ricaner toute personne connaissant un tant soit peu l’édition et la réalité de ce que gagnent les auteurs (c’est-à-dire trois fois rien pour la majorité d’entre eux). Depuis l’affaire Megaupload, j’ai l’impression de voir l’opinion publique évoluer dans le mauvais sens. De plus en plus de gens perçoivent le « marché de la culture » comme étant uniquement lié à de grosses sociétés accrochées à leurs privilèges. Sans penser aux innombrables petites structures ou artistes moins connus qui peinent à en vivre, et pour qui toutes ces questions ont un impact encore plus grand.
Le « tout gratuit » n’est pas une solution, la répression sauvage non plus. Mais il doit bien exister un entre-deux. Les habitudes de consommation ont radicalement changé depuis l’arrivée du Net, c’est désormais un fait indéniable. Il serait grand temps de revoir en profondeur tout un système devenu obsolète – mais tout semble pour l’instant évoluer dans le sens inverse. On se crispe sur des positions absurdes, on refuse de se poser les bonnes questions. Et on voit s’aggraver petit à petit la situation déjà précaire d’une bonne partie des acteurs de l’édition et du monde de la culture en général.
Prise entre deux bouclages (l’un de valise, l’autre de traduction), j’ai oublié de signaler que la publication en ligne de ma nouvelle « Un bal d’hiver » avait démarré il y a quelques jours sur le site Destination Noël de la ville de Reims. Elle succède à des textes signés Thomas Geha, Anne Fakhouri, Lionel Davoust et Jeanne-A Debats. Je vous conseille également de jeter un oeil à la rubrique jeunesse, qui contient notamment un très joli conte de Sophie Dabat. Le cinquième épisode d’ »Un bal d’hiver » vient d’être mis en ligne, le dernier sera publié demain.
Ayant déjà, les années précédentes, épuisé sur ce blog tout mon stock de vidéos de saison, je me rabattrai donc sur du classique (mais toujours efficace) pour vous souhaiter à tous de joyeuses fêtes.
J’imaginais mal de ne pas évoquer ici la triste nouvelle, mais je ne me sens vraiment pas de développer. Ce serait peut-être maladroit, voire déplacé. On a appris ce samedi le décès de Jacques Mucchielli, co-auteur avec Léo Henry des recueils Yama Loka Terminus et Bara Yogoï, et bien connu notamment des habitués des librairies Charybde et Scylla où on le croisait souvent. Je n’ai pas les mots pour dire le choc, la tristesse et l’incrédulité partagés par ceux qui ont connu Jacques. L’ami Nébal, sur son blog, vous en parlera mieux que moi. Comme beaucoup, je pense très fort à ses proches et à l’épreuve qu’ils sont en train de traverser.
J’ai parfois l’impression d’aborder les nouvelles comme d’autres abordent des romans. Je ne m’explique toujours pas comment un texte d’une dizaine ou vingtaine de pages peut prendre des allures de rocher de Sisyphe tant que je n’ai pas fini de le concevoir, de l’écrire et de le corriger. Mais c’est chaque fois un grand moment d’euphorie de pouvoir me retourner et me dire : « Voilà, un de plus. »
Alors oui, un de plus : un conte de Noël intitulé « Un bal d’hiver », rédigé courant septembre et à paraître en fin d’année, officiellement accepté depuis peu. Reste maintenant à développer un autre texte de commande auquel je réfléchis depuis un moment : plus long, plus sombre, potentiellement plus barré, et encore totalement imprévisible à ce stade pas très avancé de sa conception. Ce qui est bon signe (enfin j’espère), c’est que les quelques éléments dont je dispose m’intriguent déjà.
En attendant, l’équipe du forum de lecteurs « L’alchimie des mots » m’a proposé une interview en ligne qui aura lieu le vendredi 21 octobre en soirée. Sa particularité, c’est qu’il ne s’agira pas d’un échange classique de questions/réponses sur le forum, mais d’une interview sous forme de chat, dont le texte sera archivé ensuite. Très curieuse de tenter l’expérience. Ceux qui souhaiteraient en savoir plus, voire participer, peuvent visiter le forum à cette adresse.
Après plusieurs déceptions musicales, c’est toujours un vrai plaisir d’écouter coup sur coup plusieurs nouveautés enthousiasmantes. Deux en particulier, dues à des artistes que je suis depuis quelques années et dont les premières écoutes sont franchement prometteuses. C’est le jour et la nuit, pour ainsi dire. Côté obscur : les ambiances sombres, les basses lourdes et l’énergie toujours aussi contagieuse de Phoebe Killdeer & The Short Straws. Côté lumineux : la grâce aérienne et les mélodies subtiles de Shara Worden alias My Brightest Diamond (filmée ici par mes camarades du Cargo). Laissons les images et les sons parler d’eux-mêmes.
Deux concerts parfaitement immanquables, tant elles sont impressionnantes sur scène, chacune à sa manière. Je ne pourrai malheureusement pas assister à celui de My Brightest Diamond le 29 novembre pour cause de rencontre en bibliothèque, mais je me réjouis d’avance de revoir Phoebe Killdeer et sa bande sur la scène du Point FMR dans quelques jours. En faisant des bonds partout comme il se doit.
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