J’ai choisi la guerrière,
La savante à l’égide,
Stratège et conseillère.
Celle qui, nous dit Ovide,
Pour une défaite amère
Vous change en arachnide
Au feu de sa colère.
J’ai choisi la guerrière,
Fille d’une océanide
Et d’un dieu des éclairs,
Surgie déjà lucide
Du crâne de son père,
Je l’adopte pour guide
En un vœu téméraire.
J’ai choisi la guerrière,
Je l’ai voulue solide,
Ni figure nourricière
Ni jouvencelle timide,
Ni esclave de la chair
Aux appétits languides,
Ni passive à se taire.
J’ai choisi la guerrière,
L’érudite intrépide
Au savoir millénaire,
Pour la morgue splendide,
Pour la lance et le fer,
La volonté rigide,
La foudre et le tonnerre.
Parfois, les mots font n’importe quoi : on les espère en fiction, ils viennent sous forme de rimes.
Tatouage par Lanj (La Vanité, Paris).
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