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Esprit domestique, es-tu là ?

À ceux qui étaient intéressés par le concert de PJ Harvey et John Parish dont je parlais dans l’entrée précédente et qui n’auraient pas encore leur place, je signale qu’une deuxième date vient d’être ajoutée : le 18 mai, toujours au Bataclan. Les places seront mises en vente ce mercredi matin. Si vous comptez y assister, je ne saurais trop vous conseiller d’acheter vos places tout de suite : la première date est déjà complète. Je m’y attendais, surtout quand je me rappelle à quelle vitesse s’étaient vendues les places, pourtant hors de prix, du précédent concert de PJ Harvey au Grand Rex (qui était, soit dit en passant, tout simplement grandiose). Je m’interroge toujours pour Bruxelles, mais je pense assister aux deux dates parisiennes. Ce n’est pas tous les jours que je vois ces deux-là sur scène. Je tique un peu quand je vois certaines personnes annoncer ça comme s’il s’agissait d’un concert de PJ Harvey toute seule au lieu de PJ Harvey et John Parish – pour moi, ça fait une différence énorme. Entre autres, le répertoire ne sera pas le même.

 

J’ai déjà ma place pour le concert du 17 mai (je vous passe le détail des échanges de mail en direct avec des copains qui étaient eux aussi scotchés à leur écran en attendant la mise en vente, qui se faisait attendre). Je voulais illustrer cette entrée par une version live d’un morceau de Dance hall at louse point mais il n’y a pas grand-chose sur YouTube. Ce sera donc cette version de Taut, le morceau le plus barré de l’album. On ne se rend pas forcément bien compte de ce que ça donne en vidéo, mais en live, c’est absolument énorme. Pour ceux qui ne connaissent pas John Parish, c’est le guitariste tout en noir.


 

 

Côté immobilier, je découvre un effet secondaire intéressant au fait de se savoir potentiellement propriétaire (je retourne chez le courtier vendredi pour lancer la demande de prêt dont on a parlé lundi). Moi qui ai toujours été une grosse flemme en matière de bricolage et de déco, je me surprends à me découvrir l’envie de modifier l’espace qui m’appartiendra peut-être dans trois mois. Traduisez : j’ai envie de refaire toute la salle de bains. Quand je me suis rendu compte qu’en plus de vouloir virer le papier peint tout crade, je me découvrais des envies de remplacer le revêtement au sol par du carrelage, ça m’a fait tout drôle. Je crois que je viens d’être possédée par une sorte d’esprit domestique. Le même esprit est en train de se demander de quelle couleur il aimerait repeindre le mur côté fenêtre de la chambre, qui est d’un jaune pas terrible alors que les trois autres sont blancs. J’espère que l’esprit en question a les sous qui vont avec. En attendant, je passe pas mal de temps sur le Net à me renseigner sur la peinture, la pose de placards, les types de sommiers et de matelas, et je découvre des noms de meubles dont je ne connaissais même pas l’existence. Il en résulte depuis quelques jours un dédoublement de personnalité intéressant : je parle à des gens qui vivent encore en janvier 2009 alors que je me suis déjà téléportée en avril/mai. Ça ne facilite pas les conversations. On me demande où j’en suis de la signature ou du prêt, alors que je suis déjà en train de planifier le déménagement (fin avril ou début mai), les travaux de peinture, voire la crémaillère. J’avoue que j’ai encore du mal à penser à autre chose et que quand je rencontre des gens, je n’ai envie de parler que de ça (mais je me maîtrise, enfin j’essaie). Les deux dernières semaines ont été assez stressantes, notamment du fait d’une prise de bec familiale liée à cette histoire d’appartement, qui était sans gravité mais a pris beaucoup de place pendant quelques jours en ajoutant à la tension liée aux diverses prises de décisions. C’est en train de s’arranger, à mon grand soulagement. Vivement que la demande de prêt soit lancée pour de bon, que je puisse arrêter de refaire les mêmes calculs dix fois par jour.

 

Là, tout de suite, je calcule juste que j’aurai probablement déménagé avant les concerts susmentionnés, et ça me rend toute guillerette (enfin disons un peu moins à cran). Un de ces jours, j’irai sans doute balader mon esprit domestique chez Ikea. Il a déjà ouvert les hostilités en commandant une housse de canapé vue en soldes sur le Net.

 

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