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Des sons en images, épisode suivant

Un jour peut-être, je vous raconterai l’histoire du mois sans traduction qui ne prit pas tout à fait la tournure escomptée et enchaîna sur un deuxième. Le jonglage de casquettes a rarement été aussi compliqué que cette année, pour des raisons que je ne m’explique pas bien ; il devient délicat d’empêcher mes différentes activités d’empiéter les unes sur les autres.

 

Cela étant dit : même pas mal.

 

En guise d’intermède, notre désormais traditionnelle rubrique « Des sons en images », ou le résumé des aventures photographico-musicales de ces dernières semaines.

 

Avec par ordre d’apparition : la musique indescriptiblement barrée mais passionnante d’Arlt (photos live), les envoûtantes musiques de film de John Parish (photos live), le coup d’essai magistral de la débutante Nadine Shah (interview, photos, session), la poésie onirique de Maissiat (photos live), le folk-rock mélancolique de Lauren Hoffman (session), et le rock brut et hypnotique de Robi (photos live).

 

J’en profite également pour vous signaler que l’épatant projet Playing Carver, réunissant sept musiciens talentueux (John Parish, Marta Collica, Gaspard LaNuit et les quatre membres d’Atlas Crocodile) et dont j’ai déjà parlé ici ou , a grand besoin de votre aide pour rassembler dans les temps, c’est-à-dire d’ici la fin de cette semaine, la somme nécessaire à sortir un album qui s’annonce passionnant. A votre bon coeur…

 

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Un rêve d’adolescence

Il y a des choses, dans une vie, qu’on a rangées à jamais dans la catégorie des infaisables et des improbables. Parmi celles-ci, voir de ses yeux certains artistes, auteurs, musiciens ou autres, que leur niveau de notoriété rend parfaitement inaccessibles. Je m’étais résignée depuis longtemps à l’idée de ne jamais voir en chair et en os un certain écrivain du Maine que je lis depuis l’âge de seize ans, qui a marqué en profondeur mon imaginaire et dont les livres continuent à me parler et à m’émouvoir vingt ans plus tard.

 

Sauf que.

 

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Stephen King en France pour une semaine, avec des passages radio et télé qui se multiplient mais de rares apparitions publiques. Une soirée au Grand Rex ce samedi, et une dédicace mercredi dernier à laquelle j’ai renoncé non sans regret : en milieu de matinée, on m’apprenait que des centaines de personnes campaient déjà devant le MK2 Bibliothèque. L’année même où je découvrais Dead Zone sur le tard, où je passais une semi-nuit blanche à pleurer à chaudes larmes sur le dénouement de La Tour sombre, sans me douter qu’il serait bientôt en France pour la toute première fois. J’ai beau avoir démythifié les vedettes et les écrivains en particulier depuis des années, le savoir à Paris et avoir raté l’occasion de lui faire signer l’un de ces livres qui ont tellement compté me faisait beaucoup plus d’effet que je n’aurais pu m’y attendre.

 

Et puis un concours de circonstances heureux : une invitation à parler de l’œuvre de King et du thème de la peur dans le cadre de la Matinale du Mouv’. Soit quelques heures à peine avant l’interview qu’il devait accorder à la même radio en présence d’une poignée de lecteurs chanceux. On m’avait prévenu qu’il serait très difficile d’y assister. Et puis, à la dernière minute…

 

Une heure dans un petit studio, à écouter parler un type à lunettes vêtu d’un T-shirt rouge vif, qui s’animait au son des chansons qu’il reconnaissait. Une heure à me dire, sans arriver vraiment à y croire : alors c’est lui ? L’été de mes seize ans passé avec Grippe-Sou le clown et le Club des Ratés, la confession de Dolores Claiborne, « Les Enfants du maïs », le bal tragique de Carrie, les larmes versées sur 22/11/63 et le choc de Misery, ce grand roman sur l’écriture, c’était lui ? Ce type bavard et affable en train de nous raconter qu’un policier l’a laissé filer après un excès de vitesse parce qu’il lui expliquait s’être emballé en écoutant Judas Priest ?

 

Et puis quelques secondes irréelles : un créneau dédicace tout à la fin, juste avant qu’on ne nous fasse quitter le studio. Je me suis à peine rendu compte. Je me souviens d’avoir bredouillé deux phrases en lui tendant mon exemplaire de Misery apporté au cas où. Puis c’était terminé. Je me rappelle bien davantage l’interview que la dédicace elle-même. Il m’était déjà arrivé de me dire, alors même que les dédicaces m’intéressent moins en soi que la rencontre autour, qu’il n’existait qu’un écrivain dont la seule signature sur un livre me ferait quasiment l’effet d’un talisman. Elle orne désormais un roman qui m’a tellement marquée, une lecture de vacances commencée il y a sept ans dans un avion pour Houston, terminée en Louisiane la semaine suivante, et qui ne m’a jamais lâchée depuis. Et j’ai encore du mal à y croire.

 

L’émission à laquelle je participais autour de la peur est en écoute sur le site de la Matinale du Mouv’. Je conseille également l’entretien qui lui est consacré dans La Grande Librairie : il est déjà assez rare que la télé française parle de lui sans tourner en boucle autour des clichés habituels du « Maître de l’horreur ». Alors une interview menée par quelqu’un qui connaît et apprécie réellement son œuvre (et qui présente notamment Dolores Claiborne comme le chef-d’œuvre qu’il est), c’est à marquer d’une pierre blanche.

 

Merci infiniment à l’équipe du Mouv’ grâce à qui j’ai passé, à tous points de vue, une journée vraiment mémorable.

 

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Les Profonds remontent sur scène

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Et de deux. Une deuxième date pour se convaincre que ce premier concert de lectures musicales des Deep Ones à Épinal n’était pas qu’un coup de chance et que nous n’en avions pas enjolivé le souvenir. Sur la scène de la MJC Monplaisir de Lyon, ce week-end, il s’est de nouveau passé quelque chose. La lumière était belle, le cadre parfait et l’instant très beau. J’ai pris un immense plaisir non seulement à retrouver la scène et le micro, mais aussi à regarder et écouter mes camarades depuis le côté de la scène. À me faire happer de nouveau par certaines lectures déjà entendues aux Imaginales – comme ce texte de Sire Cédric à l’ambiance lourde et moite, lu sur fond de percussions lancinantes, qui vous laisse avec la chair de poule et le cœur battant. Plaisir aussi de découvrir d’autres textes, d’autres thèmes musicaux, d’autres voix – celle d’Ophélie Bruneau qui nous rejoignait pour la première fois et en qui je découvrais une conteuse hypnotique.

 

 

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Pendant mes propres lectures, j’ai connu deux très beaux moments : me trouver, en lisant un extrait de ma nouvelle « Trois renards » situé dans une salle de concert, face à un décor presque identique à celui que je décrivais : les sièges, les projecteurs, les spectateurs dans la pénombre. Et une euphorie indescriptible, vers la fin du spectacle, en me replongeant dans l’ambiance des « Sœurs de la Tarasque », un texte qui me tient vraiment à cœur et que je prends un plaisir immense à lire à haute voix.

 

Et puis le bonheur d’être là, la fierté de participer à ce joli projet, de voir et d’entendre mes camarades aux voix si différentes mais complémentaires. La sensation d’être pleinement vivante, qui efface d’un coup le trac de l’heure d’avant et le stress des préparatifs.

 

Et la hâte de recommencer. Ce sera en décembre, à Paris cette fois, et j’espère pouvoir vous en dire plus très prochainement.

 

 

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Ce week-end aux Intergalactiques, le concert mis à part ? De jolis moments passés trop vite, des collègues revus trop rapidement, un défilé de T-shirts délirants comme seuls les geeks savent les dénicher, un Dalek grandeur nature dans l’espace VIP, une visite du vieux Lyon, de ses traboules et de ses bouquinistes, un verre de Deep-Quetsche-qui-tape partagé avec mes camarades au terme du spectacle, une nuit en compagnie d’un chat noir accueillant, de Playmobil vampires et d’un mobile de chauve-souris du plus bel effet.

 

Séquence merchandising pour finir : les Deep Ones possèdent à présent leur propre T-shirt, qui brille dans le noir et qui est en vente à nos concerts. Le modèle ci-dessous tient à préserver son anonymat et remercie Lionel Davoust pour la photo.

 

(Merci aussi à Adrien Party pour les photos du concert.)

 

 

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Où l’on décore les nappes entre deux dédicaces

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Il y a des salons, comme ça, où tout se passe pour le mieux. L’ambiance est conviviale, l’accueil chaleureux voire familial, le public passionné et la compagnie excellente. Le week-end dernier à Lannion, la convention Scorfel (principalement dédiée au jeu mais avec également un pôle littérature), réunissait tous ces ingrédients. J’y partageais la table de dédicaces avec cinq camarades auteurs (Andoryss, Silène, Sophie Dabat, Syven et Maëlig Duval), que je croise trop rarement pour certaines et que je ne connaissais que de vue/de nom pour d’autres, mais avec qui le courant est immédiatement passé – comme en témoignent les gribouillis collectifs dont nous avons orné les tables entre deux signatures et que je ne suis pas sûre d’assumer avec le recul (quoique mon Pyramid Head kawai du premier jour ait été du plus bel effet).

 

Il y a eu pêle-mêle des signatures assez nombreuses (j’ai vu passer notamment quelques exemplaires de Kadath, qui semblait parler à un public en grande partie rôliste) ; deux tables rondes sur le sujet de la créativité animées par Thomas Munier, autre auteur présent, et qui donné lieu à des échanges vraiment intéressants ; une dégustation de flan au gingembre sur un coin de table de dédicace ; un débat impromptu sur la relativité de la couleur rouge de la tomate selon l’observateur ; des rencontres, des échanges, des fous rires, surtout des fous rires d’ailleurs. Un grand merci à toute l’organisation, à Elodie, Kirdinn, à Thomas Munier, Gabriel Féraud ainsi qu’à la joyeuse équipe de décoratrices de nappes.

 

Ce week-end, je sauterai dans un autre train à destination de Lyon cette fois, où je participerai le samedi soir au deuxième concert-lectures de The Deep Ones, groupe à géométrie variable et non euclidienne. Ce sera dans le cadre du festival des Intergalactiques et le concert lui-même aura lieu à la MJC Monplaisir. Le groupe se composera cette fois de cinq lecteurs (Ophélie Bruneau, Lionel Davoust, Patrick Eris, Sire Cédric et ma pomme) et de quatre musiciens (Ophélie Bruneau toujours, Ghislain Morel, Christophe Thill et Chloé Relano). Si tout se passe bien, la troisième date des Deep Ones devrait être parisienne. J’espère pouvoir l’annoncer bientôt.

 

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Agenda de rentrée

Rentrée (n. f.) : Période de l’année où tout s’accélère d’un coup, que vous exerciez ou non une profession a priori concernée. Moment propice à la réouverture de son agenda pour en remplir les cases. Reprise des salons et activités dites normales entre deux plaes de traduction/écriture/insérer autre activité chronophage.

 

Dans les pages déjà remplies de mon agenda, deux manifestations courant octobre. D’abord la convention Scorfel à Lannion, en Bretagne, le 19 et 20 octobre, dédiée principalement au jeu sous toutes les formes, mais pas que. J’y serai présente les deux jours en compagnie d’autres auteurs parmi lesquels Sophie Dabat, Syven, Maëlig Duval et Silène.

 

Le week-end suivant, je serai à Lyon pour le festival des Intergalactiques où aura lieu le deuxième concert des Deep Ones vous savez, ce groupe rassemblant des musiciens et lecteurs issus du milieu de l’édition et qui propose des lectures sur fond d’improvisation musicale. La première avait eu lieu en mai aux Imaginales d’Epinal en mai et nous avons d’autres projets de concerts en attente de confirmation, dont peut-être une date parisienne un peu plus tard.

 

En attendant, un intermède vidéo-culturel : l’émission + ou + Geek, consacrée à la cuture geek comme son nom l’indique, met progressivement en ligne les émissions de sa deuxième saison. Les plus observateurs d’entre vous y reconnaîtront votre servante en train de parler de Lovecraft et de l’ami Cthulhu, aux côtés notamment de Goomi, créateur de la BD lovecraftienne Unspeakable Vault of Doom.

 

 

 

 

 

 

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