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De retour de Zone Franche

Zone Franche, sixième édition : trois jours de rencontres et retrouvailles parfois inattendues, de discussions sur un coin de stand avec des collègues que l’on croise trop rarement, de pauses café improvisées entre deux dédicaces ou tables rondes, de signatures (nombreuses), de rencontres scolaires aux questions parfois cocasses – comme celle de cet élève qui nous demandait, à mon binôme et à moi, si on écrivait autrefois à la plume.

 

L’occasion aussi de capturer la trombine de mes petits camarades lors des moments de creux entre deux dédicaces, comme en attestent les preuves ci-dessous.

 

Je n’étais pas retournée au festival depuis quelques années mais il semble avoir gagné en ampleur dans l’intervalle, si j’en crois le nombre de visiteurs et de livres signés pendant ce week-end passé trop vite. Comme le faisait remarquer un collègue, en ces temps de crise de l’édition où l’on entend dire un peu partout que les lecteurs désertent les librairies, ça particulièrement plaisir à voir.

 

Ketty Steward

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Marija Nielsen

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Barbara Sadoul

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Morgane Caussarieu

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Claude Mamier rencontrant un serpent en bouteille

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Estelle Faye

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Bénédicte Coudière

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Et Serpentine rencontrant une âme soeur.

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Du neuf en numérique

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Flash info strictement informatif (c’est un pléonasme et j’assume). J’avais déjà annoncé ici la reprise au format numérique de plusieurs de mes nouvelles à la pièce. Depuis quelques jours, Bragelonne propose également mon roman Arlis des forains, paru en 2004 et repris en poche entre temps chez Folio SF. Une première désincarnation après deux incarnations successives, si je puis dire.

Bragelonne, toujours, continue à ajouter progressivement les nouvelles de mes deux recueils à son catalogue numérique. Sont disponibles à ce jour : « Mardi gras », « Élégie », « En forme de dragon », « Nous reprendre à la route », « Rêves de cendre », « Villa Rosalie », « Matilda », « Serpentine », « Notre-Dame-aux-Écailles ». Deux autres nouvelles hors recueil existent également en numérique : « Le Jardin des silences » via la revue Angle Mort, « Miroir de porcelaine » via ActuSF/Les Trois Souhaits. 

Fin du flash info. Vous pouvez reprendre une activité normale.

 

 

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De choses et d’autres

Quelques nouvelles passées à travers les mailles du filet des mises à jour ces derniers temps. Une première parution de nouvelle pour 2013, déjà. Elle s’intitule « Trois renards » et paraîtra en mai chez ActuSF dans une anthologie consacrée aux anciens coups de cœur des Imaginales. Les Imaginales où je serai d’ailleurs présente cette année, ainsi qu’à Zone Franche, à Bagneux, en février. Une préface, également, rédigée pour l’excellent recueil de Léo Henry Le Diable est au piano, paru tout récemment chez La Volte, dix ans après celle que Léo m’avait demandée pour Les Cahiers du labyrinthe. Dix ans, déjà. À se demander où ils ont bien pu passer.

 

Je devrais également pouvoir annoncer sous peu, dans un tout autre domaine, ma toute première expo photo. J’en trépigne d’avance. J’en stresse un peu d’avance, aussi.

Nouvelle beaucoup moins drôle : pic de fréquentation inattendu sur ce blog depuis quelques jours, lié à des recherches autour de Dylan Pelot, le fils de Pierre Pelot, que j’avais autrefois mentionné en ces pages pour annoncer une exposition. Dylan qui a trouvé la mort la semaine dernière, à 44 ans, suite à une rupture d’anévrisme. Un joyeux cinglé comme on les aime, que je connaissais peu mais que j’appréciais énormément. Je n’ai pas forcément envie d’en parler plus en détail ici, n’étant pas très à l’aise (et de moins en moins) avec les hommages funèbres. Mais je n’ai vraiment pas envie d’en rire, non plus.

Sur une note plus légère : en parallèle des photos de concerts dont je parlais l’autre jour, je me remets aussi aux interviews, exercice pas toujours évident mais souvent passionnant. Je viens d’en publier deux coup sur coup, et j’en prévois au moins une troisième cette année courant mars, avec un musicien que je suis depuis longtemps et que j’admire beaucoup. Deux rencontres, donc, avec des artistes dont la musique m’a fait l’effet d’une claque, chacune pour des raisons différentes. La première s’appelle Liesa Van der Aa et je vous ai déjà dit ici tout le bien que je pensais de son album Troops et du concert hallucinant qu’elle a donné dimanche dernier au festival Mo’Fo. La seconde s’appelle Robi, je l’ai découverte par des concerts impressionnants avant de tourner en boucle, ces deux derniers mois, sur l’album  L’hiver et la joie qui sort le 4 février. Deux belles rencontres et deux albums à l’écoute desquels, pour moi en tout cas, l’interview s’imposait comme une évidence.

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Le retour des sons en images

Alors, ce nouvel appareil, un mois plus tard ? Des essais, des cafouillages, des surprises, des plantages de réglages, des ratages d’autofocus, des rendus étonnants, des tris et retouches jusqu’à pas d’heure – cette dernière option étant synonyme de retour des photos de concert depuis quelque jours. La phase de prise en main est toujours déroutante : on voit s’ouvrir tout un tas de possibles, sans bien en prendre la mesure, tout en s’apercevant qu’on ne sait plus rien et qu’il faut tout reprendre à zéro.

En live, ça donne pour l’instant ce genre de choses. Avec par ordre d’apparition à l’écran : la magicienne Lidwine et sa chorale, la pop festive de Lolito, Theo Hakola & The Wobbly Ashes (l’un des tout premiers artistes que j’aie vus en concert il y a quinze ans), et Liesa Van der Aa qui a donné hier soir à Mains d’Œuvres un concert d’une intensité inouïe, seule sur scène avec son violon et sa pédale d’effets, un spectacle total et minimaliste à la fois.

Le meilleur reste à venir, et je m’en réjouis d’avance.

 

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Rosie, quatorze ans après

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En ces temps où tout devient accessible en trois clics grâce à Internet, on en oublie ce que c’est de courir après un film, un livre ou un album devenu introuvable et de mettre enfin la main dessus. Voilà quatorze ans que j’attendais l’occasion de revoir Rosie, premier film de la cinéaste belge Patrice Toye, sorti en catimini en France en 1999 et qui n’était jusqu’à récemment jamais paru en DVD. Rosie m’avait, sur le moment, laissé une impression un peu mitigée, mais j’y ai très souvent repensé depuis. Le fait d’avoir énormément écouté sa sublime bande-son signée John Parish, raison même pour laquelle je m’étais intéressée au film au départ, a certainement joué.

Le film s’ouvre dans une maison de redressement où Rosie vient d’être admise, pour des raisons qui seront dévoilées tout à la fin. Elle décline son identité devant la caméra. Rosita Cecilia Maria, 13 ans, pas de parents, une sœur, Irene, un frère, Michel. Sauf qu’en réalité, Irene n’est pas la sœur mais la mère de Rosie. Elle l’a eue très jeune, à moins de quatorze ans, soit l’âge qu’a Rosie elle-même quand commence le film. Rosie souffre de ne pas pouvoir appeler Irene « maman » devant les autres et sent confusément que sa présence complique la vie de sa mère. Quand Michel, le frère d’Irene, se retrouve sans argent et vient habiter chez elles, alors même qu’Irene démarre une nouvelle relation amoureuse, Rosie passe de plus en plus de temps à faire les quatre cents coups avec son nouvel ami Jimi, loin du regard des adultes. Entre les non-dits des uns, les maladresses des autres et la naïveté d’une gamine qui interprète le monde à sa façon, tous les éléments sont réunis pour mener au drame.

À chacune des deux visions, j’ai ressenti le même mélange d’émotion et d’agacement passager. Le film n’est pas parfait, certaines scènes sont un peu forcées, certains dialogues ont du mal à convaincre. Et surtout, l’évolution des relations des personnages n’est pas toujours amenée de manière très cohérente (la haine progressive de Rosie vis-à-vis de Michel, par exemple, sonne un peu faux). Et pourtant, voilà quatorze ans que l’image de cette gamine livrée à elle-même, avec sa bouille rêveuse, ses barrettes et sa fausse fourrure, me poursuit. Je crois que plus que l’intrigue, c’est la façon qu’a Patrice Toye de filmer Rosie qui me touche, la lumière onirique qui baigne les scènes où elle vit sa vie loin des adultes, et qui contraste avec la banalité un peu sordide de l’appartement qui est son quotidien. Soulignées par la musique de John Parish, en particulier le thème rattaché à Rosie, ces images-là sont de toute beauté.

À la deuxième vision, une fois qu’on sait vers quoi tend l’intrigue, on est tout de même frappé par tout ce qui se dit en filigrane. La façon dont les circonstances vont pousser Rosie, par naïveté, à commettre une erreur irréparable ; les circonstances de sa naissance, qui nous sont dévoilées par petites touches et renforcent le tragique de l’ensemble ; la façon dont elle-même se rêve mère et femme à l’âge exact où la vie de sa mère a basculé (voir la scène où, avec une terrifiante insouciance, Rosie kidnappe un bébé pour jouer à la maman). Et puis il y a le personnage central de Jimi, vu par les yeux d’une gamine qui rêve au prince charmant, et dont le rôle exact ne se dévoile que sur la fin. Les scènes qui tournent autour de lui sont peut-être les plus belles, les plus spontanées, et finalement les plus tristes de l’ensemble.

Non, Rosie n’est pas un film parfait. Mais il en est curieusement venu, ces quatorze dernières années, à faire partie de ma mythologie personnelle.

 

 

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