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Jeudi soir au Rideau Rouge

Située dans le quartier Marx-Dormoy au Nord de Paris, le Rideau Rouge est une librairie comme on les aime. Le cadre est chaleureux, les libraires Elise et Anaïs sont adorables et de bon conseil, et on se surprend souvent à aller y flâner juste avant d’aller faire ses courses au marché de l’Olive tout proche.

Ce jeudi soir à partir de 20h, le Rideau Rouge organise une soirée sur le thème du fantastique à laquelle je participerai en compagnie des éditions Dystopia. Il devrait y être question de nouvelles fantastiques, d’Ainsi naissent les fantômes, des publications de Dystopia et de mes propres livres. Pour l’occasion, comme vous pourrez le constater, la librairie refait sa vitrine aux couleurs du fantastique.

Comme toujours, et parce que le Rideau Rouge le vaut bien, on espère vous y voir nombreux.

Librairie Le Rideau Rouge

42 rue de Torcy

75018 Paris

Métro : Marx-Dormoy (ligne 12)

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Page vierge

Début janvier, l’heure d’ouvrir une page vierge sans savoir ce qui viendra la remplir. L’heure aussi de commencer à noircir les cases de l’agenda. Quelques salons et rencontres en perspective pour bien commencer l’année.

Le vendredi 11 janvier, je participerai à l’une des « Soirées de la petite édition » de la librairie du MK2 Quai de Loire (Paris 19ème), qui sera consacrée aux éditions Dystopia. Outre l’équipe de Dystopia, Laurent Rivelaygue, illustrateur de L’Apocalypse des homards de Jean-Marc Agrati, sera également présent.

Le jeudi 17 janvier, pas très loin de là, une autre rencontre autour de la nouvelle fantastique, de Dystopia, d’Ainsi naissent les fantômes et de mes propres livres, cette fois au Rideau Rouge, chouette petite librairie d’un chouette quartier du 18ème.

Du 22 au 24 février, je ferai partie des invités du salon Zone Franche à Bagneux, avec deux tables rondes prévues.

Et plus loin dans l’année, au mois de mai, les Imaginales d’Epinal qu’on ne présente plus.

Également à l’horizon : un texte en cours d’écriture, une commande assez amusante, un projet plus gros en attente de confirmation, une sympathique proposition qui devrait se concrétiser en avril, des traductions, de l’imprévu, surtout de l’imprévu.

2013 devrait marquer aussi le début de nouvelles aventures photographiques puisque je viens de craquer pour un nouvel appareil sur lequel je bavais depuis un moment. Un beau jouet qu’il va falloir mériter, et mon quatrième appareil depuis que je me suis prise au jeu contre toute attente en embarquant le Powershot de mon père pour des photos de vacances il y a bientôt huit ans. Premiers essais effectués sur mon quartier et sur un modèle félin qui passait par là, en attendant de tester pour de bon le live et les portraits.

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Les Revenants

Deux mois sans écrire ici : un long tunnel de relectures et de corrections pour boucler à temps la traduction des mille pages de The Way of Kings de Brandon Sanderson. Ce qui ne laissait pas beaucoup de temps pour les découvertes et les enthousiasmes. Traduction finalement rendue avec dix jours d’avance, et l’occasion de s’offrir autant de jours de vacances pour souffler. Qui dit vacances dit temps à consacrer au rattrapage des lectures qui s’accumulent sur la pile et des séries dont on entendait dire le plus grand bien.

C’est le bouche-à-oreille qui a attiré mon attention sur Les Revenants. Comme beaucoup, l’idée d’une série fantastique française m’aurait plutôt incitée à la méfiance. Trop de mauvaises expériences avec les films fantastiques français (jusqu’à Livide récemment), et une confiance toute modérée en ce nos chaînes osent tenter en la matière. J’aurais eu tort de passer à côté. J’ai englouti les huit épisodes de la première saison en deux jours et les thèmes musicaux de Mogwai me tournent encore dans la tête. C’est tout le fantastique que j’aime, subtil et intimiste, doucement onirique par moments, avec des personnages forts et des situations qui sonnent juste. Une mise en scène sobre mais soignée, une belle connaissance des motifs du fantastique, et surtout une vraie personnalité, loin de la tendance de certains cinéastes de genre à courir après leurs modèles. C’est fort et prenant, avec une vague ambiance à la Twin Peaks par moments, la bizarrerie en moins. Pour ceux que le sujet intéresserait, j’ai posté une chronique plus détaillée ici. Une très belle surprise pour terminer l’année.

 

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Nous voilà traversés par les lueurs

 

L’un des plus beaux albums que j’aie entendus cette année (Vers les lueurs), l’un des concerts les plus intenses, le mois dernier à Massy, puis la possibilité de revivre l’expérience samedi dernier à Noisy-le-Sec. J’avais décidé, si je n’allais pas aux Utopiales cette année, de retourner voir Dominique A sur scène. Mais je n’ai su qu’il y a quelques jours que je serais autorisée à le photographier. Expérience intimidante face à une telle pointure, dont la musique me touche à ce point, et dans une grande salle en configuration théâtre. Trop concentrée sur les photos pour entrer pleinement dans le concert, mais impressionnée par la carrure et la prestance du personnage, et touchée en plein cœur par certaines chansons – dont les dix minutes épiques et belles du Convoi en rappel. Impressionnée aussi, comme chaque fois, par le bassiste et contrebassiste Jeff Hallam, vu cette année avec différentes formations (dont Robi et Playing Carver) et dont la gestuelle expressive et souple fascine par son contraste avec la silhouette robuste et droite de Dominique A.

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En première partie, le plaisir de retrouver Robi qui a été une de mes découvertes marquantes de l’année par ses concerts bruts et intenses, en attendant son premier album à paraître en février prochain. Et que je vous conseille vivement d’aller découvrir ce mercredi sur la scène du Divan du Monde.

Pas d’Utopiales pour moi cette année, mais une fin de semaine studieuse, et cette très belle soirée.

(Le reste des photos est visible ici et , ainsi que le compte-rendu du concert de Massy.)

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Leçon de rock’n’roll

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Pas d’Utopiales pour moi cette fois-ci, la faute à une fin d’année un peu chargée. Plus que deux mois pour boucler la traduction de The Way of Kings de Brandon Sanderson (mille pages, un kilo cinq), et le temps passera vite. Outre des rencontres scolaires, je participerai en revanche à deux salons d’ici la fin de l’année. Celui de Sèvres le 8 décembre, mais aussi celui de l’Autre Livre à Paris le 17 novembre, où je représenterai les éditions Dystopia avec Yves et Ada Rémy.

Dystopia qui organise d’ailleurs le 13 novembre une nouvelle édition de ses Dystopiales à la librairie Charybde, avec du beau monde : Robert Charles Wilson, Norman Spinrad, Stéphane Beauverger, Laurent Genefort, Thomas Day, Manchu, Tarik Noui, Yves et Ada Rémy. Presque un an jour pour jour après cette première édition dont je garde un souvenir ébloui et qui avait permis de faire venir Lisa Tuttle pour sa toute première signature en France.

Intermède musical : il y avait longtemps que je n’avais pas parlé ici d’Amanda Palmer. Si je suis sortie de la phase où j’écoutais en boucle ses albums et ceux des Dresden Dolls (j’ai même eu un peu de mal, jusqu’au concert récent, à entrer pleinement dans Theatre is evil), le personnage me fascine toujours autant. Par sa créativité insensée, son lien très fort avec son public, mais aussi parce que j’aime l’idée que des fans encore jeunes soient exposés au genre de valeurs qu’elle véhicule. D’une fois sur l’autre, j’oublie ce que c’est de se trouver dans le même espace qu’elle, que ce soit une salle de concert ou une chambre d’hôtel pour une interview. Et puis quand ça se produit, je me rappelle d’un seul coup et je rentre chez moi avec un sourire jusqu’aux oreilles. En l’espace de deux semaines, je l’aurai vue assurer une session Cargo particulièrement rock’n’roll dans un espace minuscule, martelant son clavier comme une folle furieuse, puis assurer un concert extraordinaire à la Maroquinerie malgré une extinction de voix, en impliquant le public (notamment à travers un karaoké improvisé) et en nous donnant l’impression de participer à un moment réellement unique. Plus je vois cette tornade sur scène, plus elle m’impose le respect. Les images ci-dessous devraient vous donner une idée du phénomène. Pour ceux qui se poseraient la question, c’est bien votre matelote hilare que vous apercevez en train de contribuer à régler un proiblème d’ampli.

(À signaler aussi cette vidéo qui résume bien l’ambiance à part de ce concert sans voix de la Maroquinerie, les belles photos de l’indispensable René-Marc Dolhen, ma chronique détaillée du concert, le reste de la session Cargo où elle interprète le sublime Trout Heart Replica, et les photos que j’ai prises à cette occasion).

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