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Kadath s’anime

Avant de déserter ces lieux pour cause d’escapade vénitienne, je vous livre un aperçu de l’adaptation numérique de Kadath actuellement en cours de développement, et dont nous avons pu voir la démonstration sur tablette il y a quelques jours. Le projet est développé par le studio Walrus en collaboration avec Mnémos. Inutile de vous dire à quel point nous étions emballés de voir « notre » Kadath s’animer sous nos yeux.

 

 

 

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Petites musiques de nuit

 

 

 

Expérience tentée récemment pour se ménager des plages d’écriture lors d’une semaine un peu chaotique : s’immerger dans une bande-son passée en boucle, non pas une sélection de chansons comme je le fais souvent, mais toute la B.O. d’un jeu vidéo. Et pas n’importe laquelle : la musique du mythique Silent Hill 2 composée par Akira Yamaoka, avec ses mélodies lancinantes au piano, ses ambiances à couper au couteau et son atmosphère onirique qui m’a, pour la première fois, rappelé celle de la bande-son de Twin Peaks. Deux villes de fiction où l’étrangeté fait loi. La nouvelle en question comportant quelques clins d’œil à Silent Hill, la bande-son s’y prêtait d’autant mieux. Parfaite pour s’immerger dans une ambiance fantastique, souvent hypnotique, souvent angoissante aussi.

 

 

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Autre bulle de sérénité au coeur du relatif chaos de la même semaine : Institut suédois, conférence de presse de l’excellent festival « Les Femmes s’en mêlent », Shara Worden alias My Brightest Diamond en showcase, petite fée malicieuse à la voix de diva et au talent ébouriffant. Croiser Shara lors du cocktail qui suit, essayer de lui dire sans trop bredouiller que sa chanson Be Brave a énormément compté, puis retourner timidement lui demander quelques photos posées avant de partir. Pas qu’elle soit impressionnante, Shara – c’est l’une des rares personnes que je puisse regarder en face sans devoir lever les yeux, et ceux qui connaissent mon gabarit comprendront ce que je veux dire. Mais enfin ce talent, cette voix, cette musique, ça intimide un peu.

 

My Brightest Diamond sera en concert le 28 mars à l’Alhambra, et ce sera parfaitement immanquable. A titre d’amuse-gueule, j’ai posté quelques photos sur le Cargo (showcase et portraits).

 

 

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Souvenirs de Perdide

Jour de grande tristesse pour les fans de BD, de SF, et tous ceux qui auront comme moi découvert L’Incal ou Le Garage hermétique à l’adolescence, ou passé leur enfance à regarder en boucle le superbe dessin animé de René Laloux, Les Maîtres du temps (sans bien en comprendre la fin et son paradoxe temporel, ce qui ne rendait l’ensemble que plus fascinant). Moebius est décédé aujourd’hui à l’âge de 73 ans. Il y a des artistes d’une telle envergure qu’on a du mal à se rappeler qu’eux aussi sont mortels.

 

 

 

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Reines, dragons et présidents

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J’attendais l’annonce officielle pour en parler ici : ma prochaine nouvelle, intitulée « Les Sœurs de la Tarasque », figurera au sommaire de l’anthologie officielle des Imaginales à paraître chez Mnémos. Le thème de l’anthologie est cette année Reines et dragons. Elle est dirigée par Lionel Davoust et Sylvie Miller, et mon texte y côtoiera ceux de Chantal Robillard, Thomas Geha, Adrien Tomas, Anne Fakhouri, Justine Niogret, Pierre Bordage, Charlotte Bousquet, Vincent Gessler, Erik Wietzel, Mathieu Gaborit et Nathalie Dau. Une présentation plus complète est disponible sur le site des Imaginales.

 

Je suis très attachée à ce texte qui m’a obligée à sortir de ma zone de confort en délaissant le fantastique pour la fantasy urbaine. Ce n’est pas la première fois qu’un de mes textes flirte avec le genre, mais je l’ai abordé cette fois de manière plus frontale. Dès que Lionel et Sylvie m’en ont parlé, j’ai eu envie de relever le défi, et je me suis beaucoup amusée en cours de route.

 

 

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Quelques mots en passant sur une lecture marquante, bien qu’il m’ait fallu attendre les cent dernières pages pour décider dans quelle mesure j’adhérais au projet. Non pas que le 11/22/63 de Stephen King soit bancal ou ennuyeux. Mais on se demande tout du long quel est le véritable thème du roman, et si King réussira à relier tous les fils de manière convaincante. Non seulement il le fait bel et bien, mais la conclusion est magistrale. Il y a des longueurs, comme souvent chez lui, et il faut accepter de ne pas trop savoir où il nous mène. 11/22/63 n’est pas réellement l’histoire d’un homme qui retourne dans le passé pour tenter d’empêcher l’assassinat de Kennedy. Pas seulement, en tout cas, même si c’est l’un des fils conducteurs du roman. C’est avant tout l’histoire d’un homme qui apprend à vivre dans une époque qui n’est pas la sienne. C’est aussi une variation astucieuse sur le thème du voyage dans le temps, qui développe l’idée selon laquelle le passé refuse activement de se laisser modifier.

 

Surtout, c’est un roman profondément humain, comme souvent chez Stephen King. Un roman dont la dernière scène vous serre la gorge par son intensité et sa charge émotionnelle : une idée très simple, très belle, et pleine d’échos. Parfaitement logique par rapport aux thèmes développés, et totalement inattendue à la fois. J’ai été frappée également, comme dans les romans récents, par une manière très particulière de parler de douleur physique, qui fait forcément penser à l’accident dont King a lui-même été victime il y a une dizaine d’années. Certains passages sont très clairement écrits par quelqu’un qui sait ce que c’est de souffrir physiquement d’une manière qui laisse des séquelles durables. Le sentiment de violence faite au corps et à la dignité de l’individu est quasiment palpable.

 

Je n’irai peut-être pas jusqu’à dire comme beaucoup que 11/22/63 est le meilleur de ses romans récents. Mais il gagne dans ses cent dernières pages une dimension tragique qui m’a rappelé Misery et sa conclusion d’une tristesse infinie, jusqu’à la fulgurance de la toute dernière scène. Le voyage de Jake Epping dans le passé de l’Amérique est une belle aventure. Je ne peux qu’être admirative devant un roman dont la phrase la plus marquante, la plus emblématique et la plus riche de sens, tient en ces trois mots tout simples : « Dancing is life. » Et Stephen King est grand.

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Fantômes numériques

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Ainsi naissent les fantômes, le recueil de Lisa Tuttle que j’ai sélectionné/traduit/présenté pour Dystopia, n’était pour l’instant disponible que dans certaines librairies. Depuis hier, il est désormais disponible en numérique. Une nouvelle supplémentaire est offerte en bonus, intitulée « Le vieux M. Boudreaux ». Si vous possédez déjà le recueil en version papier, vous avez la possibilité de télécharger gratuitement cette nouvelle supplémentaire.

 

Pour plus de renseignements, rendez-vous sur le site de  Dystopia.

 

Je profite de l’occasion pour annoncer les prochains événements auxquels je participerai. Le vendredi 9 mars, à partir de 20h30, je serai à la bibliothèque de Viroflay pour une rencontre publique. Entrée gratuite mais réservation conseillée, précise le  site de la bibliothèque. Et le dimanche 11, je participerai à la Journée du livre d’Asnières, de 14h à 18h. Une autre rencontre en bibliothèque se prépare en région parisienne pour début mai, je l’annoncerai plus en détail un peu plus tard.

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