Blog - page 35

Où l’on arrose des fantômes

 

 

Photo prise à la librairie Scylla où je me suis précipitée vendredi pour admirer la première fournée d’exemplaires d’Ainsi naissent les fantômes tout juste sortis de chez l’imprimeur. Le recueil de Lisa Tuttle sort officiellement le 29 avril, mais il est déjà disponible chez Scylla (8 rue Riesener, 75012 Paris) ainsi qu’en précommande sur le site de Dystopia. Le lancement aura lieu le 29 avril à partir de 17h, toujours chez Scylla, où je serai présente pour l’occasion. En attendant, les éditeurs et l’anthologiste sont ravis, l’objet est joli comme tout (même si je suis un peu partiale sur le sujet), les premiers exemplaires ont été vendus ce week-end et j’attends les premiers retours avec une certaine impatience.

 

Intermède musical avec ma bande-son du moment, Marble Son de Jesse Sykes & The Sweet Hereafter. Je m’attendais à être déçue par ce nouvel album, car j’avais noué un lien très fort avec le précédent, Like, Love, Lust and the Open Halls of the Soul, qui avait accompagné quelques moments difficiles à l’époque – moi qui fuis la musique triste dans ces moments-là, je trouve la voix et les textes de Jesse Sykes extrêmement apaisants. Et puis non, en fin de compte. Marble Son vous prend nettement moins par les émotions, mais il explore une voie un peu différente, plus onirique et assez envoûtante, à base d’envolées de guitare psychédéliques. Plus grand-chose à voir avec la country souvent maladroite des débuts, et c’est tant mieux. Chronique enthousiaste à venir sur le Cargo quand j’aurai fini de digérer l’album. Alors que j’avais tenté en vain de faire découvrir Like, Love, Lust autour de moi il y a quelques années, l’ironie veut qu’il ait suffi que je partage le morceau ci-dessous sur Facebook pour faire illico trois adeptes qui se sont jetés sur les albums du groupe.

 

 

 

 

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Préface et ciné-club

 

Tic, tac, tic, tac… D’ici quelques semaines à peine, un projet auquel j’ai souvent fait allusion ici ces derniers mois verra le jour : un recueil de six nouvelles inédites de Lisa Tuttle que j’ai sélectionnées, traduites et présentées pour Dystopia. Le titre est maintenant arrêté : Ainsi naissent les fantômes. Un extrait de la préface est disponible sur le blog de Dystopia. Et la couverture signée Stéphane Perger vient d’être dévoilée :

 

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J’ai hâte que ce projet qui nous a occupés une bonne partie de l’année 2010 commence enfin à vivre sa vie. Il y a quelques nouvelles en particulier que je suis vraiment impatiente de faire connaître aux lecteurs français. J’espère qu’ils seront aussi secoués que je l’avais été en les découvrant il y a des années.

 

En attendant, ma deuxième semaine de vacances touche à sa fin. Une alternance de chouettes moments et de petits passages à vide, comme souvent quand on a tellement rêvé de vacances et qu’on ne sait pas vraiment comment en profiter le moment venu, alors que les jours défilent à toute vitesse. Parmi les meilleurs moments, des verres pris avec des amis, quelques heures de lecture aux terrasses de café ensoleillées, et des soirées DVD. Si Good Morning England était un peu en dessous de mes attentes (sympathique mais pas inoubliable), les trois autres films vus cette semaine ont été de belles surprises.

 

Morse, tout d’abord. Je ne suis pas spécialement fan de la figure du vampire, et je le suis encore moins des histoires de vampires qui se conforment aux règles les plus classiques du genre, un peu désuètes à notre époque. D’où mon admiration pour Morse, qui réussit à frapper fort tout en revenant aux bases : le vampire qui ne peut entrer que si on l’invite, qui terrorise les chats, ce genre de choses. La force du film repose sur son contexte ultra réaliste, et sa vision très dure de l’enfer ordinaire que peut être l’adolescence. Les jeunes acteurs qui incarnent Oskar, l’ado solitaire malmené par ses camarades de classe, et son étrange voisine Eli, qui ne sort que la nuit et se nourrit de sang, sont saisissants.

 

Beaucoup plus inattendu, Breakfast Club aussi a été une jolie surprise. J’ai toujours plus ou moins snobé les films de John Hughes, sans doute à tort, jusqu’à ce que je lise certains commentaires enthousiastes sur ce film juste après le décès du cinéaste. Un film qui a apparemment marqué pas mal de gens à l’adolescence, ce que je peux comprendre. C’est plutôt classique et prévisible, et la morale finale est assez attendue. Mais l’histoire de ces cinq ados coincés en retenue tout un samedi et qui vont apprendre à se connaître au-delà des apparences est finalement assez subtile et bien vue. Le genre de film capable d’appuyer pile là où il ne faudrait pas, l’air de rien, même lorsque l’époque des questionnements adolescents est loin derrière nous, et qui laisse une impression mêlée d’euphorie et de mélancolie. Les personnages sont attachants et celui de la petite goth un peu barrée incarnée par Ally Sheedy est assez savoureux.

 

Et puis Pique-nique à Hanging Rock que j’attendais de voir depuis longtemps et qui m’a envoûtée. Difficile en le voyant de ne pas penser à certains films récents qui s’en sont sans doute inspirés : Créatures célestes, Virgin Suicides pour l’ambiance éthérée du début et le mystère planant autour de ces jeunes filles disparues, ou encore La Leçon de piano pour la confrontation pittoresque entre la société victorienne et la nature australienne. L’intrigue tient en quelques mots : en 1900, en Australie, les élèves d’une institution de jeunes filles s’en vont pique-niquer autour d’un intriguant rocher. Trois d’entre elles partent l’explorer ; elles n’en reviendront pas, et le mystère ne sera jamais résolu. Tout dans ce film est intense et marquant. L’ambiance onirique soulignée par le jeu des lumières et des couleurs, ainsi que par un thème obsédant à la flûte de pan. La galerie de personnages campés par des acteurs tous extraordinaires, depuis la directrice acariâtre et brutale qui se cramponne aux apparences même lorsque tout se délite, incarnée par Rachel Roberts, jusqu’à la jeune Miranda (Anne Lambert) au physique « d’ange de Botticelli » qui traverse le film comme un météore. Je crois pouvoir dire sans trop me tromper que c’est le plus beau film que j’aie vu depuis longtemps. Un des plus fascinants, en tout cas.

 

 

 

 

 

 

 

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Londres en résumé

 

 

Retour de Londres avec des kilomètres de marche dans les pattes, des photos plein la carte mémoire et une valise deux fois plus lourde qu’à l’aller. La faute à tout un tas de livres et DVD ainsi qu’à une collection de mugs de styles très différents. L’un d’entre eux était destiné à une amie que je ne citerai pas par égard pour sa réputation et qui m’avait passé commande d’un mug commémoratif du mariage royal imminent. Par égard pour ma propre réputation, je nierai être entrée dans une boutique attrape-touristes pour acheter cette chose. L’autre mug, destiné à mon usage personnel, provient du Shakespeare’s Globe. Le bord est illustré d’une tache de sang du plus bel effet assorti d’une citation de Macbeth : « Out, damned spot. Out, I say ! » Je n’ai pas pu résister.

 

Ce que je retiens de ces cinq jours passés à Londres ? Des images et des souvenirs en vrac, comme d’habitude :

 

Ma fâcheuse tendance à oublier que marcher sans faire de pauses régulières peut vous donner l’impression d’avoir des jambes de petite vieille sur le coup de 15h. Et que c’est toujours dans ces moments-là que surviennent les galères de métro qui vous obligent à rester debout une bonne demi-heure de plus. J’adore marcher, mais je crois avoir un peu abusé cette fois-ci.

 

 

L’expo Doctor Who Experience, dont j’étais la seule visiteuse avant d’être rejointe au bout d’une demi-heure par un couple avec enfants qui s’enthousiasmait autant pour le contenu relatif à l’ancienne série qu’à la nouvelle (contrairement à moi). C’est une expo avant tout destinée aux enfants, et ça se sent, notamment lors de l’animation qui vous fait traverser plusieurs pièces animées façon parc d’attraction, où l’on entre dans la première à travers la fissure du mur d’Amy Pond et où l’on pilote le Tardis avant de se faire canarder par les Daleks. J’ai particulièrement aimé la deuxième partie, qui est une présentation des personnages et des monstres principaux. Certains décors et costumes sont d’authentiques accessoires de la série, je n’ai pas bien compris si c’était le cas de tous les autres.

 

La découverte de nouveaux quartiers : Notting Hill et le marché de Portobello Road où je suis allée flâner le dernier jour, Spitalfields où j’ai dîné avec des amis avant de revenir m’y balader le lendemain, et de tomber par hasard sur une boutique de vêtements assez hallucinante, Dolly Dare, qui cache une collection de robes terrible derrière une intrigante façade rose bonbon très années 50. La vendeuse était adorable et parfaitement assortie au décor. 

 

 

La visite du Globe, reconstitution du théâtre de Shakespeare, le deuxième jour. Visite guidée passionnante où le guide nous a longuement parlé de l’ambiance qui devait régner à l’époque dans le théâtre d’origine, avec l’interaction constante entre les acteurs et le public. Le même guide, une dame d’une soixantaine d’années à l’accent BBC très posé, nous a précisé en passant qu’un épisode de Dr Who avait été tourné sur les lieux. Cet épisode, qui est un de mes préférés, rend justement très bien cette ambiance et cette interaction. Ce qui m’émeut le plus dans la visite du Globe, c’est de voir reconstitué le décor pour lequel les pièces de Shakespeare ont été écrites. Je n’ai pas pu m’empêcher de repenser au prologue de Henry V, qui interpelle le spectateur en lui demandant de fournir un effort d’imagination pour se représenter le champ de bataille d’Azincourt à l’intérieur des murs de ce « wooden O ». « Suppose, within the girdle of these walls, are now confined two mighty monarchies… »

 

 

La Tate Britain, le lendemain, où j’allais voir les préraphaélites et où je suis finalement tombée en arrêt devant les œuvres de William Blake. Il y a longtemps que je tourne autour de ses œuvres en me promettant de m’y plonger un jour, mais rien ne m’avait encore réellement parlé. Alors que cette fois, ça a été un choc. Aucune reproduction ne rend justice à ses tableaux, ni à son sens réellement saisissant du mouvement et de la couleur. Moi qui ne suis pas très sensible à la peinture en général (même si je bloque surtout sur la peinture « classique »), il est très rare que je tombe sur un peintre qui me touche à ce point. Si j’ai un jour la chance d’aller à New York, il faudra que j’aille voir son Grand dragon rouge. En comparaison, les tableaux de Turner, la star du musée, m’ont paru extrêmement fades – c’est sans doute génial, mais ça ne me parle absolument pas. L’autre tableau qui m’a marquée, dans la même salle que les préraphaélites, c’est Ellen Terry as Lady Macbeth de John Singer Sargent, tableau assez classique dans sa composition mais dont les couleurs et l’expression sont frappantes, au point qu’on le remarque depuis l’autre bout de la salle.

 

La rencontre avec John Clute, critique et encyclopédiste de science-fiction, et son épouse Judith, avec qui on m’avait mise en contact parce que je cherchais des librairies d’occasion. John m’en a donc indiqué deux dans les environs de Camden et m’a accompagnée jusqu’à la première, où j’ai acheté un recueil de poèmes d’Emily Brontë (signé par la personne ayant composé le recueil). Tous deux sont adorables et m’ont très bien accueillie. Judith, en particulier, est extrêmement chaleureuse et a le don de vous mettre immédiatement à l’aise.

 

 

Le grand écart réalisé en visitant à une demi-heure d’intervalle la boutique Forbidden Planet (plus ou moins l’équivalent de nos librairies Album, véritable mine de livres, comics et gadgets de SF) et le grand magasin Fortnum and Mason à l’ambiance surannée où j’ai décidé, sur un coup de tête, de m’arrêter prendre le thé. L’earl grey était bon sans plus, mais les scones servis tièdes avec du beurre et de la confiture étaient à tomber par terre.

 

La découverte à deux pas de Covent Garden d’une petite cour toute mignonne et colorée baptisée Neal’s Yard, où j’ai dîné au Neal Yard’s Salad Bar d’une pizza poulet/poireaux/basilic elle aussi à tomber par terre.

 

 

L’expédition catastrophe qui me conduisit en banlieue où j’errai une bonne heure tel le David Vincent moyen à la recherche du Whoshop que je ne trouvai jamais.

 

L’improbable révélation mystique de l’avant-dernier soir alors que j’étais affalée sur mon lit d’hôtel minuscule après une épuisante journée de marche, en train de manger un sandwich acheté chez Tesco en buvant du Dr Pepper, et que j’ai décidé de lire enfin le poème « The Waste Land » de T.S. Eliot, dont je venais d’acheter un recueil. Ce poème m’intrigue depuis le jour où j’en ai découvert un extrait cité par Stephen King dans La Tour sombre, et j’en avais découvert d’autres extraits récemment en écrivant une nouvelle qui parle entre autres de poésie anglaise, mais je ne l’avais jamais lu en entier. Je n’ai pas compris grand-chose au sens de ce poème (ce en quoi je ne suis pas la seule), mais il m’a fait le même effet que les tableaux de William Blake : certains passages sont vraiment puissants. J’ai découvert au passage que beaucoup d’expressions contenues dans ce poème ont donné leur titre à d’autres œuvres (comme les romans de Iain M. Banks Look to windward et Consider Phlebas) ou été repris par d’autres artistes (les « bats with baby faces » sans doute empruntés par Patti Smith sur une des chansons de Horses). Je crois que je n’ai pas fini de creuser ce poème.

 

Et puis des souvenirs culinaires en vrac (cornish pasties et sandwiches toujours délicieux, qui me rendent de plus en plus perplexe vis-à-vis de la mauvaise réputation de la cuisine anglaise), des photos en pagaille, des livres d’occasion (Dix petits nègres que je voulais relire, Mrs Dalloway et Rebecca que je veux découvrir) et DVDs trouvés chez Fopp, où l’album Let England Shake de PJ Harvey a démarré à l’instant précis où je descendais au sous-sol – je suis restée farfouiller dans les bacs jusqu’à la fin de On Battleship Hill, pour repartir avec Morse, Good Morning England et Picnic at Hanging Rock qui m’intrigue énormément.

 

Ça tombe bien, il me reste une semaine de vacances pour lire et regarder tout ça.

 

 

 

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Nancy, Tonino, Kelley et les autres

 

Passage rapide au Salon du Livre ce vendredi, le temps de signer des Kadath sur le stand Mnémos en compagnie d’une partie de l’équipe, de me balader dans les allées et d’aller finir les fonds de champagne sur d’autres stands en fin de soirée, mais ceci est une autre histoire. N’ayant pas consulté le programme avant de venir cette année, je n’avais pas la moindre idée des auteurs présents, ce qui m’a valu entre autres de tomber en arrêt, totalement par surprise, devant le stand où signait un Tonino Benacquista vêtu d’un magnifique T-shirt Batman que je me suis empressée de photographier (de loin). C’est un des quelques auteurs français dont j’achète systématiquement les livres et j’ignorais qu’il venait d’en sortir un nouveau, c’est dire si je me tiens au courant de l’actualité littéraire. J’avais seulement, à tout hasard, vérifié si Nancy Huston serait présente. Je suis assez souvent allée lui faire signer des livres pour savoir que je n’arriverai jamais à lui dire réellement à quel point son écriture m’a bouleversée. Mais pour une fois, j’ai eu envie d’aller la prendre en photo. Tellement intimidée à l’idée de lui demander de poser que je n’ai pas osé échanger plus que les deux trois banalités d’usage, alors que pour une fois, j’en aurais eu le temps.

 

David Camus et Nicolas Fructus sur le stand Mnémos

 

 

Nicolas Fructus et Raphaël Granier de Cassagnac

 

Nancy Huston

 

Tonino Benacquista

 

Le lendemain, j’ai séché le salon pour aller assister à la séance de dédicace organisée par Bragelonne dans leurs locaux tout nouveaux tout beaux, qui s’y prêtent particulièrement bien. La foule venue se faire dédicacer les romans de Patricia Briggs et de Kelley Armstrong était vraiment impressionnante. Elles ont signé un peu plus de trois heures non stop, avant d’enchaîner avec une séance de questions/réponses. J’avoue que ça m’a fait chaud au cœur de voir à quel point les lecteurs de Kelley étaient venus nombreux. J’ai traduit les cinq premiers volumes des Femmes de l’Autremonde (Morsure, Capture, Magie de pacotille, Magie d’entreprise et Hantise) et j’y ai pris un immense plaisir. Je ne m’attendais vraiment pas, à l’époque de Morsure, à voir cette série toucher un tel public.

 

Kelley Armstrong

 

J’aurais du mal à expliquer ce qu’on ressent quand on rencontre un auteur sur lequel on a travaillé, mais c’est très particulier. Plus curieux encore que de rencontrer un auteur qu’on admire, de se retrouver face à une personne ordinaire et de ne pas réussir tout à fait à établir le lien avec son univers. Dans le lien de traduction, il y a quelque chose de très fort qui tient au temps passé immergé dans les livres. On apprend beaucoup de choses sur l’auteur : ses thèmes, sa manière de voir le monde, ses tics parfois, d’autres choses qu’on devine en filigrane. Et le moment venu, on a du mal à trouver les mots pour leur dire l’attachement à leurs textes. Au total, j’ai dû passer pas loin d’un an et demi de ma vie plongée dans les romans de Kelley. Plus encore que les intrigues (même si celle de Hantise m’avait impressionnée), j’ai surtout adoré sa galerie de personnages. Elena, la femme loup-garou tiraillée entre son envie d’une existence « normale » à ses yeux et sa part d’animalité. Clayton, son compagnon, qui ne se pose pas ces questions-là, car c’est un ancien enfant sauvage qui laisse son loup intérieur s’exprimer plus souvent qu’à son tour. Paige, la jeune sorcière dont la vie est chamboulée lorsqu’elle adopte Savannah, une adolescente pas tellement plus jeune qu’elle et au caractère pas franchement facile. (Pour ceux qui se poseraient la question, c’est bien de là que vient le nom de mon chat.) Eve, la mère de Savannah, qui fait une entrée d’autant plus fracassante dans Hantise qu’elle raconte toute l’histoire depuis l’au-delà. J’avais aussi un faible pour Jaime Vegas, la nécromancienne gaffeuse qui arnaque les gens dans son show télévisé en faisant semblant de parler avec leurs chers disparus, alors qu’elle est réellement harcelée par des fantômes dans la vraie vie. Et puis la nixe, personnage central de Hantise, esprit du chaos qui subsiste en possédant des femmes qui sont à deux doigts de commettre un meurtre, et qui les pousse à passer à l’acte. Autant de personnages (sauf la nixe) amenés à devenir tour à tour narrateurs des romans.

 

Je pensais à tout ça l’autre soir, alors que je me trouvais à la même table que Kelley Armstrong. Des souvenirs de certaines scènes me traversaient de manière inattendue, tel clin d’œil à Buffy dans Capture, telle scène tournant autour de Lizzie Borden dans Hantise, tel choix de termes qui m’avait donné du mal (j’étais d’ailleurs étonnée qu’elle se rappelle un échange de mails à ce sujet remontant à quelques années). J’espère avoir réussi à lui dire, même maladroitement, à quel point j’ai aimé passer tout ce temps en compagnie de ses personnages.

 

J’ai eu le plaisir par la même occasion de faire la connaissance de l’adorable Patricia Briggs, dont je n’ai pas encore lu les romans, mais ça ne saurait tarder, puisque je lui ai fait signer L’Appel de la lune. Peu de temps après avoir demandé à Kelley de signer mon exemplaire de travail de Hantise, comme je le fais parfois quand l’occasion se présente de rencontrer les auteurs que je traduis. Entre ça et les photos posées puisque j’en ai aussi demandé à quelques-uns, ça commence à ressembler à un début de collection.


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La même, en mieux

Car bien évidemment, Overblog cesse de planter le lendemain du jour où l’on avait besoin de poster des photos. Ça m’arrange quand même un peu : il n’est pas impossible que j’en poste d’autres incessamment. Je partirai armée de mon réflex au Salon du Livre puis à la dédicace de Kelley Armstrong et Patricia Briggs qui aura lieu chez Bragelonne. J’ai eu la chance de les rencontrer hier et je me fais une joie de les y revoir.

 

 

 

 

 

 

 

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