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Les variations léopard

Featuring Michelle Charrier, Xavier Mauméjean, Jérôme Noirez, Nico Bally et une photo de l’exposition « Sur les traces de Tarzan » de Gwenn Dubourthoumieu et Simon Sanahujas.

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Le même Simon Sanahujas avec son double :

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En attendant d’autres photos du festival Zone Franche de Bagneux.

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Charlotte Bousquet à la Salle 101

Hier, la Salle 101 recevait Charlotte Bousquet dans le cadre habituel du Habibi, très chouette petit bar à vin de la rue Traversière, dans le 12ème. L’occasion de tester mon nouvel appareil et son nouvel objectif pour tenter des « portraits de bar » – exercice un peu casse-gueule, même au reflex, dans un bar pas hyper éclairé. L’émission devrait être en ligne jeudi.

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(Avec, par ordre d’apparition à l’écran : Charlotte Bousquet, Raoul Abdaloff, Fablyrr, Raphaël Gazel, Stéphane Beauverger flou et René-Marc Dolhen net)

Après l’émission, la musique fut particulièrement classe (elle l’est souvent dans ce bar). D’abord tout l’album The Living Road en hommage à Lhasa – occasion de constater une fois de plus, en parlant avec des gens qui l’ont vue sur scène ou ont simplement été touchés par sa musique, que je ne suis pas la seule à me sentir orpheline de quelque chose depuis lundi. Puis dans un tout autre genre, le Surfer Rosa des Pixies, où l’on se retrouva avec deux autres amateurs éclairés en train de sauter sur notre siège comme des crétins (enfin surtout moi) pendant que les autres étaient sortis fumer. Franchement, vous y arrivez, vous, à rester tranquillement assis quand Surfer Rosa passe en fond sonore ?

Et puis le 450D + 50mm, c’est très classe aussi pour s’amuser à faire du noir et blanc vaguement artistique. Faudra voir à ne pas en abuser. Et pour une fois, le chat de la photo n’est pas à moi. La bouteille non plus.

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Lhasa, suite

La suite est ici. Curieux comme il y a des artistes dont on fait un deuil personnel. Ce n’est que la troisième fois, après Elliott Smith et Grant McLennan des Go-Betweens, que je suis remuée à ce point par la mort d’un artiste. Je ne suis manifestement pas la seule.

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Llorando de cara a la pared

 

L’année commençait bien, la semaine commence mal : par la nouvelle de la mort de Lhasa de Sela, à 37 ans, d’un cancer du sein. Lhasa dont j’ai tellement écouté La Llorona et The Living Road et que j’ai eu la chance de voir deux fois sur scène. J’avais une place pour un troisième concert l’an dernier, annulé « pour raisons de santé ». J’aimais le personnage, la lumière qu’elle dégageait sur scène et les petites histoires qu’elle racontait entre deux chansons. J’aimais sa voix belle et grave, la justesse et la mélancolie de ses textes, et aussi son sens de l’auto-dérision, comme dans « La Confession » (« Je me sens coupable parce que j’ai l’habitude/C’est la seule chose que je sais faire avec une certaine certitude »). Elle fait aussi partie des (nombreux) artistes à m’avoir fourni des petits ou grands déclics d’écriture – dans ce cas précis, pour « La danse au bord du fleuve », dans Notre-Dame-aux-Ecailles, dont une scène m’était venue au retour d’un de ses concerts, alors que la chanson Anywhere On This Road me tournait encore dans la tête. Le personnage d’Alma était en partie inspiré par elle.

 

Dans Mémoires d’un maître faussaire, Graham Joyce alias William Heaney écrivait : « When someone dies – someone you love – the world is a changed place. A distinctive light has gone out of the world. Nothing puts the world back as it was. » Comme pour Robert Holdstock il y a quelques semaines (que je n’avais rencontré qu’une fois mais qui m’avait fait forte impression), je trouve ces mots particulièrement justes.


 

 

 

 

Sur une note pas tellement plus légère, j’ai commencé hier soir la lecture de The Virgin Suicides de Jeffrey Eugenides et je me reprends en pleine figure tout ce qui m’avait marquée dans le film de Sofia Coppola, qui en est une adaptation très fidèle dans l’intrigue comme dans son ambiance quasi onirique. Il y a quelque chose de fascinant dans l’obsession de ces garçons pour ces cinq sœurs qu’ils ont si peu connues et que la mort va figer dans le mystère. Quelque chose de poignant et de très bien vu, aussi, dans la vision de l’adolescence qui transparaît entre les lignes. Le film m’avait rappelé mon soulagement d’être enfin sortie de tout ça. Le livre me fait le même effet.

 

 

 

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