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Des gaufres, des piments, des dragons

 

Il est probable que je me fasse plus rare ici dans les semaines qui viennent. Ça fait plusieurs fois cette semaine que je repousse le moment de rédiger une entrée, alors que je passe mon temps à me dire « Tiens, je pourrais poster pour parler de ça, ça ou ça. » De Trolls et Légendes où je me suis bien amusée et où on a enchaîné les tournées de gaufres avec mes voisins Laurent Genefort et Anne Guéro (et où j’ai croisé Mad-Eye Moody et Bellatrix Lestrange tout droit sortis de Harry Potter, cf photo ci-dessus). De la saison 1 de Dr House qu’on m’a offerte récemment et à laquelle j’accroche vraiment bien pour l’instant, quoique certaines scènes ne fassent pas bon ménage avec ma phobie des aiguilles (je profite de l’occasion pour remercier mon généreux donateur s’il passe dans le coin). Du cinquième Kelley Armstrong, Haunted, qui est excellent et sur lequel je fais pas mal d’heures sup pour prendre de l’avance (en accéléré, comme j’ai très envie de connaître la suite). Du fait que j’aie finalement lâché mes lectures en cours pour me replonger dans Le cœur est un chasseur solitaire qui est aussi beau dans mon souvenir – je suis particulièrement touchée par les scènes où la jeune Mick Kelly va s’asseoir devant les maisons des autres, les nuits d’été, pour y écouter la radio et découvrir avec émotion Mozart et Beethoven, Mick Kelly qui rêve d’un piano que sa famille n’aura jamais les moyens de lui offrir. Entre parenthèses, j’ai des fringales de relectures de classique anglophones lus à l’adolescence. Je viens de me commander Les Hauts de Hurlevent. Ado, j’avais adoré la violence et la cruauté de ce roman, je me demande s’il me parlera encore autant.

 

Et à part ça, je suis officiellement propriétaire de mes nouveaux murs depuis mercredi. Je pensais que la signature chez le notaire ne serait qu’une formalité, mais c’est un moment fort qui tient beaucoup du rite de passage. Très clairement, il y a un avant et un après. L’après a consisté à retourner seule apprivoiser ces nouveaux murs totalement vides, encore sales et criblés de trous (les travaux de peinture commencent cette semaine), mais dont je peux désormais faire tout ce que je veux. Je crois que je m’y sentirai bien. J’emménage dans deux semaines. En attendant, ça commence à devenir compliqué de slalomer entre les cartons dans mon studio actuel – et pourtant, je n’ai pas encore vraiment commencé à tout emballer.

 

D’ici là, il y aura une journée chargée en dédicaces le samedi 25 avril. À partir de 15h, je participerai à l’après-midi Hot pepper’s calling organisé par Charlotte Bousquet, puis à partir de 18h à la dédicace consacrée à l’anthologie Dragons, qui vient de paraître et dans laquelle je publie une nouvelle, « Dragon caché ». Comme je suis une grosse flemme, je vous donne les liens plutôt que les détails.

 

Et puis j’ai enfin trouvé un moment pour rédiger ma chronique de l’album de PJ Harvey et John Parish, que je trouve toujours aussi excellent et qui m’épate par son audance. Elle est disponible ici sur le Cargo.

 

La chanson du jour, ce sera Lhasa, sans autre raison que le fait que je me repasse en boucle cette pure merveille qu’est La Llorona depuis trois jours. Moi qui n’ai jamais appris l’espagnol, c’est le seul album dans cette langue dont je connaisse plusieurs chansons par coeur, notamment celle-ci :

Edit : évidemment, il fallait que la chanson plante, mais vous pouvez écouter la suite ici. J’apprends à l’instant que Lhasa sort justement un nouvel album ce mois-ci. Je suis en joie.

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Le dernier juke-box de mars

 

J’avais envie depuis quelques jours de poster une entrée détaillée pour parler livres et musique, mais je repoussais pour cause de flemme et d’une vague angine combinées (la seconde n’étant sans doute pas étrangère à la première). J’allais me contenter des sons et des images, et puis une fois lancée, comme d’hab, l’entrée s’est rédigée toute seule.

 

Côté bouquins, je m’interroge sur le phénomène qui pousse à recommencer les achats pile au moment où j’entreprends de remplir les cartons. Ça a un petit côté Sisyphe, quand on y pense. Je viens de me plonger simultanément dans Les filles mortes se ramassent au scalpel de Gudule (qui se dévore toujours aussi vite, même dans les périodes où je ne suis pas trop branchée lecture) et Le Déchronologue de Stéphane Beauverger que je commence à peine et dont tout le monde me dit le plus grand bien. J’en profite pour signaler que Stéphane Beauverger répond aux questions des internautes sur ActuSF jusqu’à vendredi. Un troisième bouquin me fait de l’œil depuis ma table et je résiste vaillamment à la tentation de me jeter dessus. Ça fait des années que je me promettais de relire Carson McCullers ; je viens d’acheter Le Cœur est un chasseur solitaire en VO. J’avais lu ce roman en français vers 18/20 ans et il m’avait fait très forte impression. Surtout pour son ambiance et ses personnages : je me rappelle des scènes davantage que des intrigues. J’étais toute surexcitée rien qu’en relisant la première phrase (« In the town there were two mutes, and they were always together. ») J’ai envie de redécouvrir, avec le recul et un regard d’adulte, le personnage de l’adolescente Mick Kelly qui m’avait tellement marquée à l’époque, et dans lequel j’ai toujours supposé que l’auteur se reconnaissait pas mal. Un personnage moins dérangeant, dans mon souvenir, que Frankie Addams dans The Member of the wedding, autre lecture marquante du même auteur – un des romans les plus justes que j’aie lus sur l’adolescence, qui a le courage de mettre en scène une ado un peu antipathique qu’on finit par prendre en grippe tellement on s’y reconnaît. On éprouve pour Frankie autant d’empathie que d’agacement, ce qui est un exercice littéraire assez balèze (ce qui me rappelle que j’avais relu le roman avant d’écrire Trois pépins du fruit des morts où il est question d’une ado pas moins paumée et pas tellement plus sympathique). Je me demande combien de temps je vais encore résister avant d’ouvrir Le Cœur est un chasseur solitaire. J’espère ne pas être déçue à la relecture.

 

Côté musique, l’un des albums que j’ai le plus attendus ces dernières années est enfin sorti. Depuis hier, cette chanson tourne en boucle chez moi tandis que je fais des bonds partout en essayant de ne pas trébucher sur les cartons. Je vous préviens, c’est… un peu spécial.

 

 

 

Première réaction en découvrant ce morceau hier, un mélange de « C’est quoi ce truc ? » et « Oh mon Dieu, ils ont fait du Captain Beefheart ! ». Que PJ Harvey et John Parish soient fans de Captain Beefheart, ce n’est pas nouveau – d’ailleurs les paroles de l’album To bring you my love de PJ Harvey sont bourrées de références et de clins d’œil (dès la phrase d’ouverture, « I was born in the desert », empruntée à Sure ’nuff ’n yes I do). Mais entendre Polly Harvey chanter avec le phrasé de Don Van Vliet, je ne l’avais pas vu venir et ça surprend. Avec le recul, je ne trouverai peut-être pas la ressemblance si flagrante, mais j’ai pensé à tout un tas de chansons de Captain Beefheart en l’écoutant, celle-ci notamment :

 

 

 

 

Trop tôt pour parler de cet album, évidemment. Les premiers extraits m’avaient fait attendre un album plutôt en demi-teinte, mais je le trouve en fin de compte assez énergisant. Et sacrément barré : les gens qui trouvaient leur album Dance hall at louse point expérimental ne vont pas être déçus du voyage. Mention spéciale à la chanson postée ci-dessus, que je trouve vraiment excellente. Quand on en arrive à la partie instrumentale (100% John Parish, donc), je suis limite en transe. Mais je leur tire mon chapeau sur deux points en particulier : ils ont réussi à ne pas répéter ce qu’ils avaient fait sur Dance hall at louse point en 1996 – et plus difficile encore, ils ont réussi à me surprendre. Sachant à quel point j’ai écouté et épuisé le répertoire des deux zouaves depuis une douzaine d’années, ce n’était pas gagné.

(NB : Pour ceux qui voudraient en savoir un peu plus sur John Parish, je lui avais consacré un zoom sur le Cargo il y a quelques temps.)
 

 

Et j’ai enfin réussi à boucler ma chronique d’Artificial fire d’Eleni Mandell pour le Cargo. Pas totalement convaincue par le résultat : j’ai un peu la tête ailleurs, et pas encore assez écouté l’album pour vraiment le cerner. Mais je voulais lui donner un coup de projecteur, et si possible avant le concert du 25 avril dans le cadre des « Femmes s’en mêlent ». Je vous laisse avec un extrait de l’album. Je ne suis pas très fan du clip, qui a un côté poseur qui ne ressemble pas du tout à Eleni telle qu’on peut la voir sur scène, où elle est au contraire d’une sincérité absolue. A ma grande frustration, c’est extrêmement difficile de trouver de bonnes vidéos d’Eleni Mandell sur le Net (et je ne parle même pas d’essayer de trouver ses chansons sur Deezer ou autres); Pas évident pour partager mon enthousiasme pour ses albums et surtout ses apparitions scéniques : elle fait partie de ces artistes que je ne manque sous aucun prétexte, tellement certains de ses concerts m’ont marquée. Mais ça vous donnera déjà une petite idée.


 

 

PS : Et à part ça, je suis contente, j’ai fait du featuring sauvage sur le blog de Régis

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Permanence

Message lancé dans une bouteille virtuelle. Je vous écris depuis la permanence traduction ActuSF – bon, en fait depuis mon bureau, mais ça fait moins classe dit comme ça. L’interview en ligne de Robin Hobb dure depuis hier matin et je trouve l’exercice encore plus amusant que je n’aurais cru. Nonobstant les poignées de cheveux que je me suis arraché sur certaines formulations. J’essaie de simplifier les phrases avant de traduire pour être bien sûre de garder le sens (de le comprendre, déjà) et de le restituer clairement. Les questions sont postées en journée, les réponses en soirée, décalage horaire oblige. C’est assez rigolo d’être le petit rouage invisible de l’interview qui centralise questions et réponses en coulisses. S’il y a des lecteurs de Robin Hobb qui passent dans le coin, n’hésitez surtout pas à poser des questions, le forum est ouvert à tous.

 

En parlant de traduction, j’ai hâte d’avoir rendu celle de Gig de James Lovegrove, ce qui ne saurait tarder. Je sature toujours en fin de trad, et ce livre-là m’a fait un effet assez curieux. C’est un exercice de style vraiment intéressant – un roman qui joue sur les palindromes et qui est lui-même construit comme tel : sans révéler l’intrigue, il se compose de deux récits qui se répondent en écho. Mais il m’a mise très mal à l’aise, pour des raisons qui ne tiennent pas entièrement au roman lui-même. Il brasse pas mal de questions sur lesquelles j’avais déjà beaucoup cogité ces derniers temps – sur l’acte de création (il se situe dans le milieu du rock), les fans et leurs obsessions, l’amitié et la façon dont elle peut parfois mal tourner, la difficulté d’établir des relations humaines (question qui me travaille particulièrement en ce moment)… Sans compter que l’un des personnages traverse une période de grosse remise en question qui rappelle de manière troublante celle dont j’ai parlé ici récemment. Le roman touche à des sujets sensibles, mais leur apporte une réponse plutôt négative. Le personnage que je trouve le plus antipathique est aussi celui que je comprends le mieux. Celui dans lequel je me reconnais le plus dit des choses très justes mais agit d’une manière que je trouve difficilement pardonnable. Je vais peut-être arrêter là avant de tout vous raconter. Mais c’est troublant. J’ai trouvé ce livre très intéressant à traduire, mais en schématisant un peu, je dirais aussi que j’ai détesté m’y reconnaître. Et pas sous mon meilleur jour. En revanche, j’ai trouvé amusant de regarder quelqu’un d’autre se livrer à un exercice auquel je m’étais essayé dans ma nouvelle « Matilda » : créer un groupe imaginaire, lui attribuer un répertoire, le mettre en scène en concert. C’est un jeu qui m’a toujours beaucoup intéressée, la création d’une oeuvre imaginaire à l’intérieur d’un livre (voir par exemple Tonino Benacquista qui donnait terriblement envie de voir pour de bon la série télé qu’il décrit dans Saga).

 

Juste après, il y a un nouveau Kelley Armstrong qui me fait de l’œil depuis ma table basse. Ce sera une traduction plus légère à tous points de vue, sinon la taille. J’ai à peine feuilleté le début et j’ai déjà hâte de connaître la suite. Cette fois c’est sûr : c’est l’auteur que je prends le plus de plaisir à traduire, juste après Graham Joyce (dans un genre extrêmement différent).

 

Pendant ce temps, la saga immobilière poursuit lentement son cours, je signe officiellement le 15 avril et je viens seulement de comprendre à quel point la perspective des changements qui suivront m’angoisse. L’idée de tourner une page pour de bon sans trop savoir ce qui se passera ensuite. Jusque ici, je trouvais ça très chouette. Depuis quelque temps, moins. On verra le moment venu. Mais de toute façon, c’est en marche.

Avant de retourner à ma permanence, je programme sur le juke-box la chanson du jour, simplement parce que James Lovegrove fait référence aux Beatles dans Gig et que c’est ma chanson préférée du groupe.


 

 

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Robin Hobb sur ActuSF

Vous connaissez les interviews de trois jours sur le forum ActuSF ? Je m’y étais collée l’an dernier (c’est encore en ligne ici) et pas mal de petits camarades se sont prêtés au jeu. ActuSF tente à partir de ce mercredi une expérience que je ne peux qualifier que d’expérimentale (je sais, c’est un pléonasme, mais je parle d’expérience expérimentale si je veux). De mercredi à vendredi a lieu la première interview online d’un auteur anglophone. En l’occurrence, Robin Hobb, auteur entre autres de la série de L’Assassin royal et de plusieurs livres publiés sous son vrai nom, Megan Lindholm (je recommande particulièrement Le Dieu dans l’ombre, soit dit en passant). Et devinez qui va jouer les traducteurs automatiques ?

Entre le décalage de traduction et le décalage horaire, j’espère qu’il n’y aura pas trop de couacs. J’étais vraiment curieuse de tenter l’expérience, n’ayant jamais rien fait de semblable. Je viens d’envoyer la traduction du premier lot de questions, la suite demain matin au petit déjeuner. Ça se passera ici même.

En attendant, pour conclure cette journée sur une note musicale : comme je viens de recevoir Little hells, le dernier album de Marissa Nadler, je vous laisse avec une de mes chansons préférées de son magnifique album précédent (Songs III: Bird on the water).

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Dans l’arène

Depuis onze ans que je fréquente le Salon du Livre, c’est la première année que j’y passe aussi peu de temps. Et même la première fois que je zappe la journée du samedi. D’habitude, le temps s’arrête, à peu de choses près, pendant ces quelques jours. Cette année, il a pratiquement suivi son cours normal (quoique les histoires de déménagement me donnent parfois l’impression qu’il s’écoule différemment, mais ceci est une autre histoire). J’y retourne ce soir pour la nocturne, sur le stand Bragelonne où l’on enchaîne les auteurs une fois entrés dans l’arène, la preuve en images (merci à Clémence qui a pris la photo) :

 

 

Il y a un an, le jour de la nocturne, je me rappelle être passée à la Fnac prendre quelques photos à une dédicace des Kills (notamment ce portrait de Jamie et Alison qui est ma photo la plus vue sur Flickr) et le soir, j’étais rentrée fissa chez moi en sachant que la nuit serait courte : le lendemain matin, je prenais un avion pour Houston. Ce sera plus tranquille cette année. Outre l’inauguration de jeudi (alias « on vide les bouteilles de champagne sur les stands et on croise tous les amis et collègues en même temps »), j’ai signé dimanche matin, à un horaire calme mais plutôt agréable. J’ai surtout vendu à des lecteurs qui découvraient mes livres sur le stand et les achetaient par curiosité (les superbes couvertures de Fabrice Borio attirent le regard des passants, ça se confirme à chaque signature). Mais aussi à quelques lecteurs qui connaissaient déjà mes livres. Parmi les rencontres qui m’ont touchée : trois demoiselles adorables, toutes de noir vêtues, qui avaient beaucoup aimé Serpentine et qui se sont fait dédicacer un exemplaire de Notre-Dame-aux-Écailles pour trois. Le genre de petit moment magique grâce auxquels on rentre chez soi sur un nuage.

 

Au Salon du Livre, j’ai raté Terry Jones qui s’était fait porter pâle le dimanche (en tant que geek doublée d’une groupie, je serais au moins passée voir à quoi il ressemble « en vrai ») mais c’est pas grave, à la place j’ai vu Gudule et ça compense largement. Je la vois beaucoup trop rarement, surtout depuis qu’elle a quitté Paris pour s’installer dans le Tarn. Gudule, je l’avais rencontrée pour la première fois au Salon du Livre il y a dix ans, je lisais ses romans fantastiques depuis quelques années et j’étais allée lui en faire signer un. Dans la conversation, j’avais dû lui dire que j’allais bientôt publier ma première nouvelle dans une anthologie à laquelle elle participait aussi. Je n’ai jamais oublié ses encouragements et je la considère un peu depuis comme une fée marraine. J’adore son écriture, son style très oral, son approche du fantastique, ses personnages de petites filles, j’ai dévoré l’an dernier l’omnibus Le club des petites filles mortes qui reprend plusieurs de ses meilleurs romans, et le personnage est à la hauteur : toujours aussi adorable. Du coup, avoir enfin l’occasion de la recroiser lors d’une soirée organisée par Bragelonne et de discuter un moment avec elle, ça fait partie des meilleurs souvenirs de ce salon. On a parlé entre autres choses de traductions, son ex-quartier où j’habiterai bientôt, et du projet d’anthologie pour lequel on vient toutes deux de soumettre une nouvelle.

 

Parmi les autres rencontres de la soirée, il y a eu, roulement de tambour… Régiiiiis !

 

 


Ben oui, je suis de près le blog de Régis et c’était la première fois que je le croisais en vrai, même si j’avais déjà rencontré sa maman Isabelle Troin, elle aussi traductrice chez Bragelonne et dont je lis régulièrement le blog « Le rose et le noir ». Ça m’a frappée l’autre soir, mais Isabelle fait partie des gens que j’ai l’impression d’avoir croisés beaucoup plus souvent que je ne l’ai fait en réalité – je la connais essentiellement par forum et blog interposés, mais je me suis fait une idée assez précise de la personne qui se trouve de l’autre côté de l’écran. Assez pour me douter que le courant passerait très bien quand on se croiserait en vrai. Entre autres choses, je ne la remercie pas de m’avoir fait découvrir à travers son blog la boutique Shanalogic où j’ai commencé récemment à dépenser des sous que je n’avais pas – cf la robe violette de la photo ci-dessus.

 

Et puis il y avait Boulet, et des collègues de Bragelonne que je n’avais pas croisés depuis un bail, et j’ai passé cinq minutes à essayer en vain de prendre une photo de Peter Hamilton et Fiona McIntosh qui formaient un tableau assez frappant sur un plan vestimentaire, Peter Hamilton portant par-dessus sa chemise un gilet aux rayures bariolées qui ferait une chouette pub pour Crayola tandis que Fiona McIntosh, avec qui il discutait, arborait des rayures noires et blanches. Peter Hamilton doit être le seul auteur que je reconnaisse à ses vêtements avant d’identifier les traits de son visage.

 

Le lendemain, en sortant du salon, passage chez Scylla pour la dédicace de plusieurs auteurs des éditions de la Volte (Stéphane Beauverger, Laurent Rivelaygue, Xavier Bruce et Jacques Barbéri), histoire de compléter ma collection de T-shirts :


Jacques Mucchielli (co-auteur avec Léo Henry de Yama Loka terminus)… 


 

… et Mathias Echenay, le big boss de la Volte.

 

Pour ceux qui suivent la partie musicale de ce blog, Laurent Rivelaygue est également graphiste et a conçu la pochette de l’album Miracle of five d’Eleni Mandell dont j’ai déjà parlé ici. J’avais fait sa connaissance après l’avoir croisé à un concert d’Eleni Mandell au Botanique de Bruxelles il y a deux ans, sans savoir à l’époque qu’il avait publié un roman chez la Volte (Poisson-chien).


Après le salon, reprise des activités normales, à l’exception d’un exercice un peu particulier dont je reparlerai très vite (sans doute demain). D’ici quelques jours, je commencerai à traduire un nouveau Kelley Armstrong, dès que j’aurai rendu Gig de James Lovegrove, à paraître chez Griffe d’encre, le roman avec palindromes et anacycliques dont je parlais récemment. (J’aime bien placer « anacyclique » dans la conversation depuis que j’ai découvert le mot la semaine dernière : ce sont les mots qui se lisent à l’envers comme à l’endroit, cf « Raw/War » dans le livre en question.) J’en ai moins bavé que je n’aurais cru, mais je suis impressionnée par l’inventivité des collègues à qui j’ai soumis certaines des colles sur lesquelles je ramais. J’ai hâte de repasser à Kelley Armstrong, ne serait-ce que parce que je n’ai pas encore lu ce roman dont je suis curieuse de découvrir le contenu. C’est une série qui tâtonne un peu au début mais à laquelle on s’attache très vite. J’ai le même plaisir à retrouver les personnages que ceux d’une série télé. Notamment Elena, la femme loup-garou (héroïne de Morsure et Capture) et Savannah, une petite sorcière en pleine crise d’adolescence qui est un personnage assez savoureux.

 

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