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Chalut…

Spéciale dédicace à Daylon et à ceux qui assistaient hier soir à l’enregistrement de la Salle 101 et qui ne connaissaient pas Téléchat :

 


Je ne m’en lasse pas, surtout de la rubrique du saint du jour.

 

Réflexion de la semaine en regardant la deuxième saison de Dexter, qui démarre fort : je ne peux forcément que m’identifier à un personnage qui déploie de tels efforts pour se sentir vivant. Là, tout de suite, je me dis que je devrais tenter de zigouiller du criminel, ça a l’air d’un remède assez efficace. Depuis que j’ai arrêté de penser en boucle à mes histoires d’appartement (en gros, depuis que je suis retournée vendredi chez le courtier pour lancer la demande de prêt), je suis de nouveau en phase « gros coup de barre/gros ras-le-bol/pas le moral/pas envie de bosser/pas envie de me lever le matin/pas envie de passer mes journées sans voir personne/plus d’énergie pour rien/rayer mention inutile/schtroumpf grognon, sors de ce corps ». Ceux qui ont lu Notre-Dame-aux-Écailles comprendront de quoi je parle si je dis que je me sens d’humeur à aller chercher le « train de nuit ». Dire que je commence à trouver ça un peu lourdingue et répétitif serait un euphémisme. Remarquez, quand j’ai décidé de me faire une intégrale PJ Harvey suite à la mise en vente des places de concert dont je parlais, je n’aurais peut-être pas dû commencer par White chalk. C’est un album absolument sublime, mais aussi totalement dépressif. Je vais enchaîner sur Dry, c’est pas plus joyeux dans les textes mais ça file déjà nettement plus la pêche :


 

Sur une note plus positive, je ne sais pas si je dois remercier la personne qui m’a fait découvrir ce site (et qui se reconnaîtra). Moi qui m’était promis que la déco de mon prochain appart serait moins ado et comporterait si possible moins de fantômes, je constate que c’est pas gagné. Certains modèles de stickers vus sur ce site me font de l’œil. Mais pas les fantômes, curieusement.

 

Sur ce, comme dit l’autre : « Chalut, et à demain, si vous le voulez bien. »

 

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Communiqué

Je m’y prends avec un temps de retard (le texte ayant pas mal circulé, beaucoup d’entre vous l’auront déjà lu) mais je recopie ci-dessous un communiqué du traducteur Jean-Daniel Brèque, un collègue que j’estime beaucoup et qui est, soit dit en passant, l’un des meilleurs traducteurs du domaine SF/fantasy/fantastique : 

« Traducteur de plusieurs ouvrages de Dan Simmons – de L’ECHIQUIER DU MAL (Denoël, 1992) à TERREUR Robert Laffont, 2008) -, je tenais depuis 2004 une rubrique régulière sur son site web. Ces derniers temps, j’ai été troublé, révolté et même écouré par les propos des intervenants du forum de ce site, voire de l’auteur lui-même, qui déversaient des flots de haine contre les démocrates, les Arabes, les homosexuels, les écologistes, et cætera.

C’est le 11 janvier dernier qu’est arrivée la goutte d’eau qui a fait déborder le vase : Dan Simmons a encouragé un internaute à dénoncer au FBI une jeune Palestinienne étudiant aux Etats-Unis, qui lui avait confié sa colère devant le massacre de Gaza et son désir de vengeance. Simmons allait jusqu’à donner le lien du site à contacter pour une dénonciation, ainsi que plusieurs numéros de téléphone, concluant son message par la phrase suivante : « En fait, inutile de les contacter, je l’ai déjà fait (je suppose que son prénom n’est pas celui que vous donnez, mais vous pourrez discuter de cela avec les agents fédéraux qui vont vous rendre visite). »

Le même jour, je lui ai signifié ma décision de cesser toute collaboration avec son site. Il en a pris acte, maintenant son appel à la délation (sa justification tenait en une date, celle du 11 septembre) et concluant – à tort – que j’éprouvais « du mépris » pour son site web, pour sa position et pour lui-même, mais aussi pour son ouvre. En conséquence, me dit-il, il a décidé non seulement de faire effacer de son site web toutes les chroniques que j’avais rédigées – à ce jour (21/1/2009), cela n’est pas encore fait, la gestionnaire dudit site étant en vacances -, mais il en a en outre « contacté Danny Baror, [son] agent littéraire pour l’étranger, et lui [a] demandé de s’assurer (par contrat) que [je] ne [serais] plus jamais en position de traduire DROOD [son dernier roman], ni toute nouvelle ouvre de fiction signée Dan Simmons. »


S’il m’avait demandé de ne plus le traduire, vu la rupture de notre relation de confiance, je l’aurais accepté. Il a choisi de m’imposer sa volonté – une frappe préventive, doublée d’une riposte disproportionnée, ce qui est parfaitement cohérent avec sa posture idéologique. Après avoir informé les éditeurs pour lesquels j’ai récemment traduit ses romans – et que je remercie pour leur soutien -, j’ai décidé de rendre public cet incident, afin que ma position soit claire.


Jean-Daniel Brèque


« C’est chose rare qu’un auteur cherche à se faire plus petit que son ouvre. »
Antoine Blondin

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Pour la Horde !

 

J’espère que les non-joueurs de World of Warcraft me pardonneront de parler à nouveau du jeu, puisqu’il paraît que mes entrées sur le sujet sont assez opaques pour les profanes, mais je viens de constater un phénomène intéressant sur lequel j’aimerais avoir l’avis des joueurs qui passent dans le coin (et il y en a quelques-uns). Depuis que je joue, il arrive régulièrement que des amis ou collègues m’annoncent leur intention de se mettre au jeu ou de s’y remettre après interruption, et ils me posent donc les questions rituelles : sur quel serveur je joue, côté Horde ou côté Alliance, comment s’appelle mon personnage. Ils créent plusieurs personnages pour tâter un peu le terrain, testent chacune des deux factions, il arrive parfois qu’ils créent effectivement un petit personnage côté Horde sur mon serveur… Mais de manière systématique, sans la moindre exception, c’est côté Alliance qu’ils finissent par jouer sur le long terme. Et j’avoue que ça m’intrigue. Pas le fait qu’on puisse préférer l’Alliance à la Horde (les goûts, les couleurs, tout ça), mais cette unanimité. Parce qu’à titre personnel, le choix de la Horde a été une telle évidence que le phénomène m’échappe totalement. En plus de la frustration liée au fait que des potes jouent au même jeu sans qu’on s’y croise jamais, puisqu’on fréquente des factions ennemies.

 

Du coup, je lance un sondage destiné aux joueurs de WoW qui passent par ici : quels sont les facteurs qui vous ont poussés à choisir plutôt l’une ou l’autre faction ? Ami Hordeux, ami Allié, l’espace d’expression baptisé « Ajouter un commentaire » t’appartient.

 

Je précise pour les non-joueurs qui auraient lu jusque ici : on pourrait résumer l’opposition Alliance/Horde, grosso modo, comme celle des races humanoïdes (humains, nains, gnomes, elfes de la nuit, auxquels s’est ajoutée ensuite la race extraterrestre des draeneïs) contre celle des « monstres » (orcs, trolls, morts-vivants, taurens et les elfes de sang nettement moins monstrueux, dont les femelles ont un physique de poupées Barbie avec lequels j’ai vraiment beaucoup de mal). C’est plus nuancé que la simple opposition des « méchants contre les gentils » qu’on pourrait y voir de prime abord. Il y a dans le jeu un phénomène intéressant, quoique assez insidieux, qui fait qu’on finit par considérer spontanément l’autre faction comme « l’ennemi ». Au point qu’on prend parfois personnellement les critiques adressées à sa propre faction lorsqu’on parle avec d’autres joueurs.

 

Pour répondre à ma propre question concernant le choix de la faction… Dès le départ, j’ai su que j’aurais naturellement plus d’affinités avec le concept de la Horde qu’avec celui de l’Alliance – parce que je trouve toujours plus intéressant et plus drôle de choisir le côté de la marge, des parias, des monstres, plutôt que celui d’une sorte de normalité lisse et consensuelle incarnée à mes yeux par les humains dans le jeu (vision qui m’est tout à fait personnelle). Seulement, j’ai d’abord voulu jouer une elfe de la nuit que j’ai montée jusqu’au niveau 35. Puis un ami (qui se reconnaîtra en passant) m’a convaincue de créer un personnage secondaire sur son serveur, côté Horde, histoire de pouvoir jouer un peu ensemble. On a créé deux morts-vivants, une démoniste pour moi, un prêtre pour lui. Je crois que j’ai connu un de mes plus grands moments d’exaltation dans le jeu la première fois que ma démoniste a mis les pieds à Fossoyeuse, la capitale des morts-vivants, qui ressemble à un hybride entre l’univers de Tim Burton et celui de Clive Barker. Fossoyeuse aux allures de catacombes, dont les gardes sont de gros monstres tout recousus et qui fourmille de petits détails macabres rigolos : les crânes qu’on pêche dans les canaux, le marchand de cafards planqué sous un escalier… Après ça, une capitale comme Hurlevent (celle des humains) fait franchement pâle figure. J’ai vite perdu tout intérêt pour ma chasseuse elfe – moins pour le personnage que pour l’environnement dans lequel elle évoluait. Retrouver l’Alliance après avoir découvert la Horde, c’était un peu pour moi comme repasser de Tim Burton à Walt Disney : tout paraissait soudain très fade et convenu. Il y a mille petits détails qui m’amusent beaucoup plus côté Horde, outre l’architecture. Les taurens et leur culture inspirée par les Amérindiens, les trolls à l’accent créole qui vous saluent en disant « Méfiez-vous du vaudou », l’humour et les répliques des personnages morts-vivants… Sans compter qu’à mes yeux (et c’est un avis que peu de gens semblent partager), la race la plus réussie sur un plan esthétique est de très loin celle des trolls, surtout les femelles. Je ne me lasse pas de ma voleuse, une trollesse à la peau bleue et aux longs cheveux tressés, que je trouve absolument splendide. Même si c’est à ma morte-vivante que je suis le plus attachée, pour son côté cartoon et parce que ça m’amuse de la jouer comme une midinette de douze ans d’âge mental qui dit toujours bonjour aux boss avant de les tuer. Je trouve dans la Horde un côté moins propret, plus bigarré, et du coup beaucoup plus riche. Et puis je suppose que ça n’étonnera pas les gens qui ont lu ce que j’écris, mais ça m’amuse forcément cent fois plus de jouer un monstre qu’un humain. Même si j’aime assez l’esthétique de deux des races côté Alliance, les elfes de la nuit et les draeneïs.

 

Je m’étonne moi-même, du coup, quand j’éprouve un pincement, voire une petite déception, en constatant l’a priori de pas mal de joueurs contre la Horde et les espèces qui la composent. C’est ma faction, ma famille virtuelle, c’est de ce côté-là que se trouve la seule ville du jeu (Orgrimmar) dans laquelle je me sente naturellement « chez moi », pour autant que ce soit possible dans un jeu vidéo. Il y a de belles choses côté Alliance, ne serait-ce que la capitale elfe de Darnassus, mais je n’y suis pas chez moi. Du coup, amis joueurs qui passez dans le coin, votre avis m’intéresse.

 

C’est pas tout ça mais faut que je retourne bosser si je veux avoir un peu de temps pour jouer ensuite. J’ai une démoniste qui attend d’explorer Zul’Drak pour passer niveau 80.

 

PS : l’image du haut, c’est ma démoniste qui s’est fait prendre en photo avec deux célébrités locales juste avant un combat épique qui dure pas loin d’une heure. Les joueurs qui ont fait cette quête l’une des plus grandioses de tout le jeu reconnaîtront sans doute les célébrités en question.

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Esprit domestique, es-tu là ?

À ceux qui étaient intéressés par le concert de PJ Harvey et John Parish dont je parlais dans l’entrée précédente et qui n’auraient pas encore leur place, je signale qu’une deuxième date vient d’être ajoutée : le 18 mai, toujours au Bataclan. Les places seront mises en vente ce mercredi matin. Si vous comptez y assister, je ne saurais trop vous conseiller d’acheter vos places tout de suite : la première date est déjà complète. Je m’y attendais, surtout quand je me rappelle à quelle vitesse s’étaient vendues les places, pourtant hors de prix, du précédent concert de PJ Harvey au Grand Rex (qui était, soit dit en passant, tout simplement grandiose). Je m’interroge toujours pour Bruxelles, mais je pense assister aux deux dates parisiennes. Ce n’est pas tous les jours que je vois ces deux-là sur scène. Je tique un peu quand je vois certaines personnes annoncer ça comme s’il s’agissait d’un concert de PJ Harvey toute seule au lieu de PJ Harvey et John Parish – pour moi, ça fait une différence énorme. Entre autres, le répertoire ne sera pas le même.

 

J’ai déjà ma place pour le concert du 17 mai (je vous passe le détail des échanges de mail en direct avec des copains qui étaient eux aussi scotchés à leur écran en attendant la mise en vente, qui se faisait attendre). Je voulais illustrer cette entrée par une version live d’un morceau de Dance hall at louse point mais il n’y a pas grand-chose sur YouTube. Ce sera donc cette version de Taut, le morceau le plus barré de l’album. On ne se rend pas forcément bien compte de ce que ça donne en vidéo, mais en live, c’est absolument énorme. Pour ceux qui ne connaissent pas John Parish, c’est le guitariste tout en noir.


 

 

Côté immobilier, je découvre un effet secondaire intéressant au fait de se savoir potentiellement propriétaire (je retourne chez le courtier vendredi pour lancer la demande de prêt dont on a parlé lundi). Moi qui ai toujours été une grosse flemme en matière de bricolage et de déco, je me surprends à me découvrir l’envie de modifier l’espace qui m’appartiendra peut-être dans trois mois. Traduisez : j’ai envie de refaire toute la salle de bains. Quand je me suis rendu compte qu’en plus de vouloir virer le papier peint tout crade, je me découvrais des envies de remplacer le revêtement au sol par du carrelage, ça m’a fait tout drôle. Je crois que je viens d’être possédée par une sorte d’esprit domestique. Le même esprit est en train de se demander de quelle couleur il aimerait repeindre le mur côté fenêtre de la chambre, qui est d’un jaune pas terrible alors que les trois autres sont blancs. J’espère que l’esprit en question a les sous qui vont avec. En attendant, je passe pas mal de temps sur le Net à me renseigner sur la peinture, la pose de placards, les types de sommiers et de matelas, et je découvre des noms de meubles dont je ne connaissais même pas l’existence. Il en résulte depuis quelques jours un dédoublement de personnalité intéressant : je parle à des gens qui vivent encore en janvier 2009 alors que je me suis déjà téléportée en avril/mai. Ça ne facilite pas les conversations. On me demande où j’en suis de la signature ou du prêt, alors que je suis déjà en train de planifier le déménagement (fin avril ou début mai), les travaux de peinture, voire la crémaillère. J’avoue que j’ai encore du mal à penser à autre chose et que quand je rencontre des gens, je n’ai envie de parler que de ça (mais je me maîtrise, enfin j’essaie). Les deux dernières semaines ont été assez stressantes, notamment du fait d’une prise de bec familiale liée à cette histoire d’appartement, qui était sans gravité mais a pris beaucoup de place pendant quelques jours en ajoutant à la tension liée aux diverses prises de décisions. C’est en train de s’arranger, à mon grand soulagement. Vivement que la demande de prêt soit lancée pour de bon, que je puisse arrêter de refaire les mêmes calculs dix fois par jour.

 

Là, tout de suite, je calcule juste que j’aurai probablement déménagé avant les concerts susmentionnés, et ça me rend toute guillerette (enfin disons un peu moins à cran). Un de ces jours, j’irai sans doute balader mon esprit domestique chez Ikea. Il a déjà ouvert les hostilités en commandant une housse de canapé vue en soldes sur le Net.

 

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L’entrée musicale du dimanche

 

Depuis le temps que j’en parle, l’interview vidéo d’Amanda Palmer que j’ai réalisée le 23 octobre dernier vient d’être mise en ligne. La page complète, avec le texte de présentation, se trouve ici. J’aime particulièrement ce passage, vers la fin, où elle est morte de rire en parlant du clip d’Oasis. Le clip en question a été mis en ligne depuis et je comprends mieux, il me fait autant marrer que la chanson elle-même. Les vidéos dont elle parle ici sont visibles sur cette page.



 

À part ça, je suis toute contente : c’est demain que sont mises en vente les places du concert que j’attends le plus impatiemment cette année, celui de John Parish et PJ Harvey au Bataclan, le 17 mai. Une chose est sûre, j’écourte mon séjour aux Imaginales d’Épinal pour l’occasion (le concert a lieu un dimanche, donc le dernier jour du festival). Je n’exclus pas de l’écourter également en sens inverse, puisqu’ils jouent à Bruxelles le jeudi 14 et que je suis en train d’envisager de faire un doublé : ma sœur habite Bruxelles et j’attendais l’occasion de retourner lui rendre visite. Ce n’est pas seulement parce que je suis fan aussi bien de John Parish que de PJ Harvey, mais il y a dix ans que je ne les ai pas vus réunis sur la même scène. La dernière fois remonte à un concert de PJ Harvey à la Cigale en décembre 98, qui reste tout simplement un des concerts les plus forts et les plus intenses que j’aie jamais vus. John Parish était guitariste du groupe sur cette tournée. On a cru pendant longtemps qu’il n’y aurait jamais de suite au sublime Dance hall at louse point, leur premier album commun qui remonte quand même à 1996. Mais le deuxième, A woman a man walked by, sort le 30 mars. C’est long, treize ans, et pour avoir suivi pendant tout ce temps l’évolution musicale de chacun d’entre eux (qui a culminé pour moi avec White chalk, le chef-d’œuvre de PJ Harvey il y a deux ans), je suis forcément très curieuse d’entendre le résultat de ces retrouvailles.


(C’est aussi demain, entre parenthèses, que je retourne voir le courtier pour ma demande de prêt immobilier. Je vous épargne mes dernières réflexions sur le sujet, vu que je suis totalement monomaniaque en ce moment et que vous vous en lasserez longtemps avant moi. Mais j’ai déjà commencer à meubler et repeindre virtuellement tout l’appart.)

En deuxième cadeau bonus, un de mes extraits préférés de Dance hall at louse point :

 

 

 

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