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Et pendant ce temps, du côté de Norfendre…

Contrairement à ce que laissait sournoisement entendre RMD dans les commentaires de l’entrée précédente, si j’avais disparu de la circulation, ce n’était pas parce que je faisais ma no-life sur la nouvelle extension de World of Warcraft. C’est parce que j’ai attendu une bonne semaine de récupérer ma connexion chez moi (c’est désormais chose faite, je me sens plus légère). Ce qui ne m’a pas empêchée de faire ma geek et d’emporter ladite extension pour l’installer chez mes parents. Je suis moins accro à WoW que je l’ai été à une époque, mais l’envie de découvrir l’extension dès le jour de sa sortie était trop forte.

C’est là que je m’aperçois qu’avec ce jeu, j’ai connu trois périodes d’extase absolue : la découverte du jeu lui-même il y a deux ans, avec ma première chasseuse elfe. La découverte du contenu de la première extension, Burning Crusade, l’an dernier (avec ma morte-vivante démoniste cette fois). Et la découverte depuis trois jours de cette nouvelle extension, Wrath of the Lich King. Finalement, je n’aime rien tant dans ce jeu que l’exploration de territoires qui paraissent encore vierges, avant que tout le monde ait arpenté les zones, fait les quêtes, découvert les instances et qu’on tombe dans un fonctionnement qui tienne plus de la routine (répéter les instances, monter les réputations, gagner des sous pour acheter des montures, etc). Ça a son charme aussi, mais c’est autre chose. Il y a un frisson particulier lorsqu’on entre dans un territoire dont on ne sait encore rien. Des deux zones de départ de WotLK, j’ai commencé par le Fjord hurlant, dont j’ai adoré l’ambiance nordique – le côté viking de certaines architectures, les chefs ogres qui portent des noms scandinaves, les valkyries, les villages de pêcheurs rappelant les eskimos… Un changement assez radical après l’ambiance très SF de Burning Crusade. J’espère ne pas me lasser de ces territoires-là comme j’ai fini par me lasser de ceux de BC, qui n’avaient pas le charme de ceux du « vieux monde » de WoW. Pourtant, je me rappelle la même surexcitation à la sortie de BC. Parmi mes meilleurs souvenirs de l’extension, deux instances qui m’ont particulièrement éclatée. Les Grottes du Temps où l’on rejoue des événements historiques, surtout la partie où l’on se déguise en humain (beurk) pour s’infiltrer dans le Fort-de-Durn et participer à l’évasion du chef orc Thrall. Et surtout Karazhan, la tour hantée où en plus d’affronter des boss classiques, on dispute une partie d’échecs en prenant le contrôle de pions humanoïdes et on se bat sur la scène de l’Opéra contre des acteurs qui jouent au choix Roméo et Juliette, Le Magicien d’Oz ou Le Petit chaperon rouge. Ça fait partie de mes souvenirs les plus ludiques de WoW.

 

Mais ce qui m’a le plus impressionnée pour l’instant dans cette nouvelle extension est venu de là où je ne l’attendais absolument pas. Je n’avais pas spécialement l’intention de tester la nouvelle classe des « chevaliers de la mort », d’autant que l’idée de commencer un personnage au niveau 55 ne me disait rien : ce que j’aime le plus dans ce jeu, c’est créer un personnage au niveau 1 et le regarder évoluer petit à petit. Surtout que 55, c’est à trois niveaux de l’arrivée en Outreterre, le continent de l’extension Burning Crusade dont je ne suis pas très fan. Mais on m’a conseillé de créer un chevalier de la mort juste pour l’ambiance du début. J’y ai passé quelques heures de jeu et je ne m’en suis pas encore remise. C’est tout simplement ce que j’ai vu de plus bluffant depuis que je joue à WoW, moins en terme de jeu que de mise en scène et d’immersion. Pour tout joueur qui a un peu traîné du côté des Maleterres vers le niveau 55 et qui connaît les grandes lignes des faits historiques du monde d’Azeroth, c’est particulièrement émouvant. Pour résumer grossièrement à destination des non-joueurs : on se retrouve dans la peau de l’une des créatures que l’on combattait précédemment et on revit certains événements vus du côté obscur. Les chevaliers de la mort sont les soldats morts-vivants de l’armée que veut lever Arthas le roi-liche – on commence donc le jeu dans une nécropole qui flotte au-dessus des Maleterres où l’on reçoit les ordres d’Arthas et de ses généraux. On nous forme à devenir une machine à tuer, une créature chargée de répandre la désolation et la contagion du Fléau. Je ne veux pas trop en révéler pour ceux qui y joueront plus tard, mais toute cette partie est remarquable. L’ambiance est terrible, les chevaliers de la mort ont un côté moins cartoon et plus inquiétant que les autres morts-vivants qu’on peut incarner dans le jeu, et surtout, on a moins l’impression d’être un joueur qu’un soldat de cette armée des morts en train de semer la désolation, d’autant que le décor évolue à mesure que le plan de conquête avance, ce qui n’est pas le cas d’habitude dans le jeu (pas dans cette façon en tout cas). Il y a une attention aux détails assez terrible. Je pense notamment à une quête toute simple où l’on nous demande d’entrer dans une prison pour y achever un prisonnier. L’astuce, c’est qu’il y a dans cette prison un représentant de chacune des races du jeu, et le prisonnier désigné appartient à la même race que le joueur et tente de le raisonner. Ma chevalière à moi étant une trollesse, on lui a fait exécuter un troll. Je ne sais pas pourquoi mais ça fait partie des détails auxquels j’ai pas mal repensé depuis, comme à des scènes d’un film, ce qui ne m’était jamais arrivé avec ce jeu. L’autre séquence qui me tourne pas mal dans la tête est un combat suivi d’une animation, assez impressionnants en termes de mise en scène, dont je dirai simplement qu’ils se déroulent dans un haut lieu des Maleterres que les joueurs connaissent bien.

 

Après ça, c’est presque une déception d’en arriver à la partie où le personnage rejoint la Horde et retrouve le cours normal du jeu. L’idée de reprendre les suites de quêtes normales après avoir vécu toute cette préparation et ces séquences épiques paraît un peu banal. Je vais plutôt reprendre l’exploration des nouveaux territoires avec ma démoniste. Mais pour l’instant, j’adore cette extension.

 

Pour finir, et sans aucun lien, la chanson du jour : Chicago de Sufjan Stevens, juste parce que je l’écoutais hier en arrivant à Bruxelles avec mes parents et que la musique collait parfaitement au moment. Je l’ai toujours associée à la notion de voyage, peut-être parce qu’on l’entend dans le film Little Miss Sunshine, ou parce qu’elle faisait partie d’une sélection de chansons que j’avais emportée aux États-Unis. Écouter ce morceau-là un dimanche matin à l’arrière d’une voiture en regardant défiler les bâtiments, c’est juste magique.

  

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Houston, we got a problem

Cette entrée sera brève pour cause de problème de connexion. J’écris depuis un cybercafé proche de Bastille (évidemment, le vidéo-club qui proposait un accès Internet tout près de chez moi ne le fait plus, ce serait trop simple). Le technicien ne passe que mercredi. Ma connexion a eu le bon goût de me lâcher au lendemain de mon gros coup de speed visant à rendre ma traduction de Graham Joyce dans les temps – si elle m’avait lâchée la veille, j’aurais été très emmerdée. Le seul truc qui me fait tiquer, c’est que ça tombe pile au moment où j’avais quelques jours pour jouer à World of Warcraft peinarde, histoire de boucler quelques affaires en cours avant la sortie de l’extension la semaine prochaine (j’ai presque rassemblé les sous virtuels nécessaires pour acheter une monture volante rapide à ma démoniste). Suis-je assez geek pour jouer à WoW au cybercafé ? Je me le demande. En tout cas, en attendant que je récupère ma connexion, je serai évidemment plus facile à joindre par téléphone en cas de nécessité.

Sinon, passé le gros coup de barre de ces derniers jours, tout va plutôt bien malgré la crève et les problèmes de connexion cités précédemment. Je me sens bizarrement toute légère à l’idée de passer tous les week-ends de novembre chez moi plutôt qu’en vadrouille. Enfin à part dimanche prochain, vu que je serai chez mes parents et qu’on rendra visite à ma frangine à Bruxelles, mais c’est plus reposant que de faire des salons. Et le week-end du 29 ne sera sans doute pas le plus reposant pour cause d’anniversaire, mais ça a toujours été pour moi le signal du début de la période des fêtes (et puis le meilleur moyen de bien vivre le fait de se prendre un an de plus dans les gencives, c’est encore de l’arroser). Je crois que je vais même avoir le temps de reprendre les expériences culinaires du dimanche que j’avais laissées de côté ces derniers temps. Et en plus, j’ai avancé hyper vite lors de mes deux premiers jours de travail sur Industrial Magic de Kelley Armstrong. Joie, bonheur, etc.

Pendant que j’y suis, je voulais signaler une exposition qui se tiendra tout le mois de novembre à Paris. J’ai déjà parlé ici de mon amie photographe Vinciane Verguethen qui fait partie des matelots du Cargo et qui m’avait fait l’an dernier une chouette série de portraits que j’ai pas mal utilisée sur mon site et ailleurs. Dire que je suis en admiration devant ses portraits, ses photos de concert et son travail en général serait un euphémisme. Une série de photos que Vinciane a prise à Belgrade récemment est exposée dans le cadre d’un projet baptisé La nostalgie appliquée. Il s’agit d’une sorte de dialogue entre un photographe français (Vinciane en l’occurrence) et un photographe serbe prenant chacun des photos de la ville de l’autre. Tous les détails sont disponibles ici. Je compte bien trouver un moment pour aller jeter un oeil à cette expo dans le courant du mois. C’est curieux comme on se découvre du temps libre en l’absence d’accès internet.

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Quelques images nantaises de plus

Quelques images de plus pour compléter le compte-rendu des Utopiales. Il m’en reste encore pas mal à trier, mais essentiellement des photos du festival off, prises au restau ou au bar, donc pas forcément amenées à être postées ici. Avant de publier des photos de festivals ou de signatures, je me pose systématiquement la question « Qu’est-ce qui est public, qu’est-ce qui est privé ? » et la frontière est parfois un peu floue (ça vient généralement juste avant la question « Comment les personnes concernées se verront-elles sur cette photo ? »). D’autant que je sais que certaines personnes n’aiment tout simplement pas se voir en photo sur le Net. Du coup, j’hésite toujours pas mal avant de faire mon tri.


Tout ça pour dire aux personnes qui passent par ici et qui peuvent être amenées à s’y retrouver en photo : s’il m’arrive d’en poster que vous n’avez pas forcément envie de voir rendues publiques, n’hésitez pas à me le signaler et je les retirerai. Je parle de manière générale des photos passées, présentes et à venir, pas spécifiquement de celles des Utopiales. J’aime de plus en plus prendre les gens en photo, mais le but n’est vraiment pas d’emmerder les personnes concernées.

Xavier Mauméjean au téléphone.

Les auteurs anglophones en grande conversation : ici, Richard Morgan et Karen Miller.

Célia Chazel et Marianne Leconte relancent la mode du boa.

Hal Duncan, une photo de plus pour le fan-club féminin qui se reconnaîtra s’il passe ici.

Fabien Clavel présente à son éditrice un projet de manga, ou alors de fantasy animalière, on ne sait pas trop.

Fabrice Colin et Hal Duncan, pas très inspirés.

La Salle 101 délocalisée (de dos, Norbert Merjagnan).

Et pour finir : qui a donc collé cette affiche des « 3èmes Rencontres howardiennes » dans les toilettes pour filles de la Cité des Congrès ?

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En revenant de Nantes

 

Pour une fois, je suis plus d’humeur à poster des photos qu’à rédiger un long compte-rendu (même si, me connaissant, je vais sans doute me laisser entraîner une fois lancée). Il faut dire que cette année, aux Utopiales de Nantes, j’étais moins dans l’ambiance que d’habitude et j’avais du mal à discuter avec les gens. Si j’ai donné l’impression de snober certaines personnes à l’occasion, je m’en excuse, mais j’avoue que j’étais franchement à côté de mes pompes à certains moments. Un collègue charitable qui se reconnaîtra m’a dit avoir effacé la plupart des photos qu’il a prises de moi le premier soir au motif que j’y étais quelque peu cadavérique. Je veux bien le croire.

 


Il y a eu tout de même de très chouettes moments, comme toujours. Pour ceux qui ne connaissent pas les Utopiales, je précise que c’est un salon où je vais moins pour rencontrer des lecteurs – ce festival s’y prête beaucoup moins que les Imaginales d’Epinal par exemple – que pour retrouver des collègues et amis, français ou étrangers. C’est un festival que j’ai toujours trouvé très convivial de ce point de vue : j’ai toujours passé plus de temps à bavarder autour d’un verre qu’à suivre les conférences. C’est aussi un endroit où je commence à mesurer le passage du temps. J’y allais cette fois pour la neuvième fois – depuis 2000, je n’ai manqué aucune édition. C’est là-bas que j’ai compris pour la première fois l’an dernier que le milieu de l’imaginaire avait changé depuis que j’y suis entrée. Des gens sont arrivés, d’autres ont disparu de la circulation, des habitudes se sont installées puis ont disparu. Du coup, c’est un endroit qui a tendance à me rendre nostalgique (le fait que novembre soit aussi le mois de mon anniversaire, période propice aux bilans, y est sans doute pour quelque chose). Un détail tout bête m’a déboussolée ces deux dernières années : le soir, l’ambiance des Utopiales est différente de ce que je me rappelle des éditions précédentes. Avant, tout le monde dînait au restaurant de la Cité des Congrès, poursuivait la soirée au bar et ça se finissait souvent en room parties improvisées au Novotel tout proche. Du coup, les groupes se croisaient et se mélangeaient pas mal, ce qui donnait souvent lieu à de chouettes rencontres imprévues. J’ai l’impression que ça se divise beaucoup plus en petits groupes désormais, chacun partant dans son coin à l’heure du repas sans forcément recroiser les autres ensuite. Ça me manque un peu, ça faisait partie de ce que j’aimais le plus aux Utopiales. Je ne sais pas si c’est lié à ça, ou au fait que je connaisse forcément de plus en plus de gens sur place, mais j’ai l’impression d’avoir passé mon temps à croiser des collègues et amis sans jamais avoir le temps de discuter. Cela dit, comme je l’expliquais plus haut, je n’étais pas hyper réceptive de toute façon.

 

Les chouettes moments des Utopiales, donc… Je crois qu’un des plus jolis souvenirs est une discussion totalement inattendue avec Delia Sherman, que j’avais croisée à la dédicace d’Ellen Kushner chez Scylla et sur qui je suis retombée alors qu’on traînait du côté du stand ActuSF. On a parlé de tout et de rien, des États-Unis et de la Louisiane en particulier (on ne se refait pas), de l’ambiance des conventions – Delia était visiblement ravie d’être là, mais un peu déboussolée par le fait de parler tour à tour anglais et français et de rencontrer tant de nouvelles personnes en si peu de temps. Je regrette de ne pas avoir eu plus de temps pour discuter avec elle et avec Ellen Kushner, que j’ai ensuite recroisée en dédicace, mais je les ai trouvées aussi adorables et chaleureuses l’une que l’autre.

 

Autre rencontre brève mais amusante : l’énergumène hilare et filiforme, doté d’un accent écossais à couper au couteau, connu sous le nom de Hal Duncan. Je me rappelais l’avoir croisé en 2005 à la convention mondiale de Glasgow, en compagnie notamment de mon amie Florence Dolisi qui allait devenir la traductrice de son roman Vélum. Et devinez de quoi on a parlé ? Du concert d’Amanda Palmer qu’il avait vu récemment à Glasgow et qui l’avait beaucoup impressionné lui aussi. Il était très intrigué par un des numéros du concert et me demandait si on y avait également assisté : un des membres du Danger Ensemble se faisant couper les cheveux pendant une reprise du Hallelujah de Leonard Cohen. Il faut dire que je portais le même T-shirt que sur ce dernier « autoportrait en chambre d’hôtel » de l’année, d’où notre sujet de conversation.


Je garderai aussi un bon souvenir de la plus longue interview que j’ai accordée à ce jour : deux séances de deux heures chacune avec Richard Comballot, qui interviewait pas mal de collègues sur place (Jérôme Noirez passait juste après moi). J’adore les interviews longues et fouillées qu’il publie dans Bifrost, donc quand il m’a contactée pour m’en proposer une, j’ai accepté tout de suite. Le temps est passé très vite, d’autant que le personnage est vraiment sympathique et sait tout de suite vous mettre à l’aise. L’interview ne paraîtra pas avant un bon moment, mais ce sera sans doute courant 2009.

 


Et puis dans la série des traditions loufoques qui constituent parfois le festival off… Si vous traîniez aux Utopiales l’an dernier, peut-être avez-vous entendu des gens se saluer par l’expression énigmatique « Bras, coudes, genoux ». Laquelle est apparue dans au moins deux livres publiés cette année par des collègues qui fréquentent le festival, et je ne serais pas surprise qu’il y en ait d’autres. Elle provenait d’une nouvelle roumaine, parue dans une anthologie préfacée par Jeff Vandermeer, qui faisait l’objet d’une traduction que l’on ne peut guère qualifier que d’improbable. À feuilleter, c’était déjà un grand moment de comique involontaire ; lu par notre camarade Sylvie Miller avec l’accent roumain, c’est devenu carrément épique. Un de mes passages préférés, qui me fait toujours autant marrer, donne quelque chose comme : « Il y a Alanis Morissette sur MTV, je vais aller me réjouir. Ça y est, je me suis réjoui. » Non, ça n’a pas plus de sens replacé dans son contexte. Cette année, l’ami Christophe Duchet ayant trouvé un bouquin encore plus improbable, un livre d’histoire tchèque qui recense des faits n’ayant strictement rien à voir les uns avec les autres, Sylvie a donné une deuxième lecture (avec l’accent) en fin de soirée dans le bar des Utopiales, sous les yeux d’un public que vous voyez ici médusé (Stéphane Manfredo), attentif (Xavier Dollo) et hilare (Carina Rozenfeld). Pour ceux qui avaient manqué l’épisode précédent, il y a eu une nouvelle lecture de la nouvelle roumaine le lendemain. Il va falloir frapper très fort pour trouver un texte qui soit à la hauteur l’an prochain.


 

Quelques photos en vrac… À force de traîner dans les parages de Daylon, RMD et Jérôme Lavadou, ça donne forcément envie de mitrailler. Même si je ne peux pas m’empêcher de jalouser le rendu de leurs photos prises au reflex – j’adore mon G9, mais très clairement, ça n’a rien à voir.


Ellen Kushner en dédicace.


John Lang
alias Pen of Chaos du Donjon de Naheulbeuk.

Qui a donc conseillé des bières locales à Hal Duncan ?

Ça le fait bien marrer en tout cas.

Le matin au bar du Novotel, Alastair Reynolds et Richard Morgan font les geeks.

Isabelle Troin, collègue traductrice que je connais principalement par forum et blog interposés et que j’ai croisée trop brièvement.

Joëlle Wintrebert et ses lunettes qui brillent dans le noir.

Quelques grammes de finesse dans un monde de brutes : fin de soirée difficile pour Catherine Dufour et Jérôme Noirez.

And now for something completely different Enfin pas tant que ça. Je ne sais plus si j’ai déjà parlé ici de mes deux dernières parutions, donc je les mentionne au cas où. D’abord un texte très court dans le livre-anniversaire de la revue Khimaira, Les enfants de la chimère. La nouvelle s’intitule « Chanson pour la chimère » et reprend certains éléments de « Serpentine » (l’un des personnages est le tatoueur Zacharie). L’autre texte paraît dans le premier numéro d’une revue dont je viens tout juste de recevoir mes exemplaires, Et donc, à la fin Je ne peux pas vous parler en détail du contenu, n’ayant eu que le temps de la feuilleter. Elle parle de littérature fantastique, de la peur en particulier, et contient entre autres des articles signés par Guy Astic et Jean Marigny. La nouvelle que j’y publie, « Le jardin des silences », est sans doute ma préférée parmi celles que j’ai écrites cette année. J’ai eu du mal avec certains aspects, du coup la rédaction s’est étalée sur trois semaines plutôt que sur quelques jours, mais je crois que je suis contente du résultat. Pour ceux que la revue intéresserait, vous pouvez vous renseigner ici pour vous la procurer. Coïncidence (ou pas), le texte est né en grande partie d’une chanson des Kills, Rodeo Town – les Kills que j’ai presque vus en concert la semaine dernière au Bataclan. « Presque » parce que je suis arrivée trop tard, que j’étais au deuxième rang derrière un jeune homme très grand, parce que le public hystérique avait visiblement envie de se défouler et a commencé à pogoter avant le début du set. Difficile d’apprécier un concert quand on mesure 1m57 et qu’on se retrouve écrabouillée contre le premier rang au point qu’on peut à peine bouger les bras. De temps en temps, quand ça ne bousculait pas trop, j’apercevais Jamie Hince et Alison Mosshart entre deux têtes. Ils avaient l’air très en forme, très complices, et Alison était plus tigresse que jamais – j’ai pu l’observer plus calmement quand le public s’est un peu assagi pendant No wow. Beaucoup de gens s’accordaient à dire que le concert était génial. Je regrette d’autant plus de n’en avoir presque rien vu. D’autant que c’est la première fois que j’ai entendais en live Cat claw que j’adore – même si je l’avais voulu, je n’aurais pas pu faire des bonds partout tellement ça se bousculait. Je crois que j’ai un mauvais karma avec les Kills. Je ne me sens pas très à l’aise au milieu de leur public, peut-être parce que j’ai dix ans de plus que la moyenne d’âge de leurs fans. Je suis ravie d’avoir vu cette année au moins un concert d’eux qui était exceptionnel, la Black Session à la Maison de la radio. Ça rattrape les plans foireux comme celui-là.

 

C’est tout pour ce soir – et comme je m’y attendais, je me suis laissée entraînée à rédiger un longue entrée. Je posterai peut-être d’autres photos des Utopiales plus tard.

 

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Ellen Kushner à Paris

 

Quelques photos de la dédicace hier soir d’Ellen Kushner à la librairie Scylla (8 rue Riesener, 75012 Paris, très bonne adresse), suivie de l’enregistrement d’une interview pour l’émission Salle 101. L’ambiance était très chouette, très conviviale, c’était amusant de nous retrouver tous entassés dans la petite librairie (lecteurs, éditeurs et autres habitués des lieux), assis par terre pour certains, pour écouter religieusement l’interview avec l’impression de vivre un moment à part. Ellen Kushner nous a bluffés en répondant aux questions dans un français impeccable. Un peu plus tôt, elle nous avait lu des extraits de son roman À la pointe de l’épée dans les deux langues. Je n’ai encore jamais lu ses livres, bien que je connaisse son nom depuis longtemps, comme éditrice et comme auteur (tout comme celui de Delia Sherman qui l’accompagnait), mais ça ne m’a pas empêchée de trouver l’interview passionnante. Elle y a parlé notamment de la notion d’« interstitial arts » (qui correspond en gros à ce que Francis Berthelot appelle les « transfictions », ces littératures qui dépassent les frontières des genres) et de ses romans À la pointe de l’épée (qui vient de paraître chez Calmann-Lévy) et Thomas le rimeur. L’interview sera en écoute sur le site de la Salle 101 à partir de jeudi à cette adresse.

 

Ellen Kushner et Delia Sherman seront à partir de mercredi soir aux Utopiales de Nantes. Ça tombe bien, moi aussi (à partir de jeudi). On y sera très vite.



 

 

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