Il y a très exactement un an, je lisais Duma Key de Stephen King commencé dans une salle d’attente d’hosto avant un examen et terminé aux terrasses de café de mon nouveau quartier. Un passage m’avait particulièrement marquée et revient souvent me tourner dans la tête depuis : « When I drew pictures, I fell in love with the world. When I drew pictures, I felt whole. » Chaque fois qu’il parle du processus de création, King m’épate par sa façon de le décrire avec des mots si simples et pourtant si justes. Cette manière bien précise de tomber amoureuse du monde, j’avais oublié ce qu’elle peut avoir de grisant. Je déteste le moment où il faut s’asseoir devant son clavier pour transformer les idées en mots, mais j’adore ce moment où la machine s’emballe et où chaque chose vue, lue ou entendue ouvre la porte à de nouvelles idées, de nouvelles images.
L’écriture comme la photo peuvent être un moyen de se retirer du monde en l’observant comme à travers une vitre, mais aussi de vivre les choses encore plus intensément. C’est forcément la deuxième option que je préfère. Je crois qu’il existe peu de choses qui me donnent autant l’impression d’être vivante et à ma place dans le monde que lorsque je retrouve ce vertige-là.
A propos de photos, quelques images de la traditionnelle soirée ActuSF/Bifrost où le petit monde de l’édition SF se retrouve chaque année pour célébrer l’été en buvant des bières.
Bertrand Robion
Charlotte Volper
Fabien Fernandez
Fabrice Colin
Eric Holstein
Zariel
Célia Chazel et Alice Abdaloff de la Salle 101
Audrey Petit
Olivier Girard