Deux mois sans écrire ici : un long tunnel de relectures et de corrections pour boucler à temps la traduction des mille pages de The Way of Kings de Brandon Sanderson. Ce qui ne laissait pas beaucoup de temps pour les découvertes et les enthousiasmes. Traduction finalement rendue avec dix jours d’avance, et l’occasion de s’offrir autant de jours de vacances pour souffler. Qui dit vacances dit temps à consacrer au rattrapage des lectures qui s’accumulent sur la pile et des séries dont on entendait dire le plus grand bien.
C’est le bouche-à-oreille qui a attiré mon attention sur Les Revenants. Comme beaucoup, l’idée d’une série fantastique française m’aurait plutôt incitée à la méfiance. Trop de mauvaises expériences avec les films fantastiques français (jusqu’à Livide récemment), et une confiance toute modérée en ce nos chaînes osent tenter en la matière. J’aurais eu tort de passer à côté. J’ai englouti les huit épisodes de la première saison en deux jours et les thèmes musicaux de Mogwai me tournent encore dans la tête. C’est tout le fantastique que j’aime, subtil et intimiste, doucement onirique par moments, avec des personnages forts et des situations qui sonnent juste. Une mise en scène sobre mais soignée, une belle connaissance des motifs du fantastique, et surtout une vraie personnalité, loin de la tendance de certains cinéastes de genre à courir après leurs modèles. C’est fort et prenant, avec une vague ambiance à la Twin Peaks par moments, la bizarrerie en moins. Pour ceux que le sujet intéresserait, j’ai posté une chronique plus détaillée ici. Une très belle surprise pour terminer l’année.