Et de deux. Une deuxième date pour se convaincre que ce premier concert de lectures musicales des Deep Ones à Épinal n’était pas qu’un coup de chance et que nous n’en avions pas enjolivé le souvenir. Sur la scène de la MJC Monplaisir de Lyon, ce week-end, il s’est de nouveau passé quelque chose. La lumière était belle, le cadre parfait et l’instant très beau. J’ai pris un immense plaisir non seulement à retrouver la scène et le micro, mais aussi à regarder et écouter mes camarades depuis le côté de la scène. À me faire happer de nouveau par certaines lectures déjà entendues aux Imaginales – comme ce texte de Sire Cédric à l’ambiance lourde et moite, lu sur fond de percussions lancinantes, qui vous laisse avec la chair de poule et le cœur battant. Plaisir aussi de découvrir d’autres textes, d’autres thèmes musicaux, d’autres voix – celle d’Ophélie Bruneau qui nous rejoignait pour la première fois et en qui je découvrais une conteuse hypnotique.
Pendant mes propres lectures, j’ai connu deux très beaux moments : me trouver, en lisant un extrait de ma nouvelle « Trois renards » situé dans une salle de concert, face à un décor presque identique à celui que je décrivais : les sièges, les projecteurs, les spectateurs dans la pénombre. Et une euphorie indescriptible, vers la fin du spectacle, en me replongeant dans l’ambiance des « Sœurs de la Tarasque », un texte qui me tient vraiment à cœur et que je prends un plaisir immense à lire à haute voix.
Et puis le bonheur d’être là, la fierté de participer à ce joli projet, de voir et d’entendre mes camarades aux voix si différentes mais complémentaires. La sensation d’être pleinement vivante, qui efface d’un coup le trac de l’heure d’avant et le stress des préparatifs.
Et la hâte de recommencer. Ce sera en décembre, à Paris cette fois, et j’espère pouvoir vous en dire plus très prochainement.
Ce week-end aux Intergalactiques, le concert mis à part ? De jolis moments passés trop vite, des collègues revus trop rapidement, un défilé de T-shirts délirants comme seuls les geeks savent les dénicher, un Dalek grandeur nature dans l’espace VIP, une visite du vieux Lyon, de ses traboules et de ses bouquinistes, un verre de Deep-Quetsche-qui-tape partagé avec mes camarades au terme du spectacle, une nuit en compagnie d’un chat noir accueillant, de Playmobil vampires et d’un mobile de chauve-souris du plus bel effet.
Séquence merchandising pour finir : les Deep Ones possèdent à présent leur propre T-shirt, qui brille dans le noir et qui est en vente à nos concerts. Le modèle ci-dessous tient à préserver son anonymat et remercie Lionel Davoust pour la photo.
(Merci aussi à Adrien Party pour les photos du concert.)